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A propos de cette œuvrePrendre le vaste monde sous-marin où le capitaine Nemo se mouve et le déposer en un petit espace scénique dans un castelet, celui-ci étant tout aussi grand qu'un aquarium d'appartement ou qu'un grand écran de télévision, tel est l'honorable acte artistique conçu par le théâtre de La grande Poche et la Coopérative, le Collectif, et le Cartel Artistique et Faiseurs d'Eclats ou Tambien (alias l'Association C.A.F.E. ou T) installé dans la petite commune Le Pouget, dans l'Hérault ; village dont la Circulade, une parmi quelques autres dans la région, peut évoquer pour l'esprit vernien quelque forme rappelant avec une certaine simplicité celle du Nautile.Ce spectacle de marionnettes du théâtre ambulant s'adresse à un jeune public âgé d'environ 7 ans, et ce sans restriction aucune pour ceux et celles qui seraient très éloignés de leur petite enfance. Il est tel les récits de Jules Verne, un voyage extraordinaire, liant le merveilleux et la réflexion, mettant notamment en relief les propos socialistes et écologiques de l'écrivain. Il y est question entre autres de faire réfléchir sur la domination des riches sur les pauvres, ainsi que sur la productivité et le profit au dépend de la préservation des milieux naturels n'en formant qu'un, la Terre. L'ouvrage d'adaptation reste ainsi fidèle au roman, tout en apportant un fond résolument actuel dans le discours vernien, l'ensemble baignant dans une atmosphère touchant à un onirisme transmis en partie par sa forme, avec ses pantins de bois et ses décors aux accents enchanteurs. Outre les marionnettes à fils et de bois interprétant les différents rôles humains avec le capitaine Nemo et ses hôtes, au travers de la baie vitrée du Nautilus apparaissent moult représentants de la faune aquatique, des plus petits poissons aux grands requins dont on ne voit que la silhouette, la technique usité pour ces animaux marins étant celle du théâtre d'ombre. Le requin et le céphalopode prendront tout de même quelque épaisseur dans certaines situations... La magie de cet autre art de la scène confond ainsi sa poétique imagerie à la vision fantastique des profondeurs océaniques. Les artistes ayant donné vie à cette pièce viennent de divers horizons, ceux-ci se confondant à merveille sur une telle création. Christine Darrigade, auteur, metteur en scène et comédienne, se fait ici également marionnettiste (elle a déjà œuvré en 2006 dans le domaine du théâtre de marionnettes avec la pièce La farce de Don Cristobal par le Théâtre de Carton de Pézenas, adaptation de l’œuvre de Federico Garcia Lorca). Elève de l'école Jacques Lecoq dont la pédagogie est axée sur la dynamique du mouvement, son expérience de la scène repose également sur la danse contemporaine qu'elle a développé notamment auprès de la compagnie Fata Morgana de Montpellier. Céline Le Pape, également auteur et interprète en cette pièce, a joué notamment en 2006 la mère de Salvador Dali dans L'étoile de mon Dali sous la direction de Arnaud Devolontat, et tout comme Christine Darrigade, elle a interprété en 1997 un rôle pour une oeuvre de Federico Garcia Lorca, Noces de sang, sous la direction de Omar Porras et le Teatro Malandro pour lesquels elle a également fait parti en 2000 du chœur des Bakkhantes d'après la pièce éponyme d'Euripide. Enfin, la troisième artiste féminine Sylvaine Jenny est légèrement plus éloignée des planches, quoique que son travail repose également sur d'autres planches, celles de ses dessins. En effet, elle est illustratrice et graphiste, mais elle exerce également ses talents au travers des divers arts plastiques (elle a entre autre travaillé dans les années 90 sur des études et des décors pour les jeux vidéo Rayman (1 et 2) ainsi que la série télévisée éponyme et écourtée, et dans ce dernier cadre sur les séries L'Odyssée d'Alban chez Media 6 et Long distance pour Arte. Pour cette pièce vernienne dont elle a dessiné l'amusante affiche (avec une boite de sardine à l'effigie du capitaine Nemo), sa participation fut précieuse pour créer une alchimie picturale entre les personnages de bois et le milieu dans lequel ils devaient évoluer. Aussi les pantins et les décors de fond qu'elle a réalisé puise à un certain degré dans le dessin du livre d'image, tout en lui octroyant une dimension supplémentaire. Cela rappelle dans le cadre de nos investigations, toutes proportions gardées, une oeuvre très différente mais néanmoins qui nous semble proche visuellement de part sa lumière et ses couleurs, celle du diorama réalisé en 1955 par Lee Green, Ingaborg Green et Martha Armstrong-Hand : 20,000 Leagues under the Sea. Aussi, si la pièce de Christine Darrigade et Céline Le Pape propose un spectacle classique dans le cadre du théâtre de marionnettes (le castelet de style italien conservant encore cet aspect de la tradition), le jeu des lumières et des éclairages sur l'ensemble des éléments constituants le décor offre une vision picturale pouvant toucher également au cinéma d'animation de marionnettes. Ce 20 000 mille lieues sous les mers pour Sylvaine Jenny n'est toutefois pas sa première expérience du théâtre de marionnettes puisqu'elle a déjà eu l'occasion de faire oeuvre similaire pour trois magnifiques pièces occitanes qu'elle a tout autant illuminé de par ces créations : La fille du Viaur (2001, de Florence Thiebaut et la Compagnie du Théâtre de Mathieu) d'après les écrits de Jean Boudou ; Médée (2000, avec la Compagnie du Théâtre de Mathieu au Théâtre d'O de Montpellier) d'après l'oeuvre de Max Rouquette pour la première fois adaptée ; et L'incroyable voyage de Jason et les Argonautes (2002, avec la Compagnie du Théâtre de Mathieu) d'après un texte inédit de Max Rouquette. Depuis, elle a ouvert un atelier-boutique à Montpellier où elle expose ses différents travaux, comme divers objets, des sculptures ou encore des boites à rêve dont une intitulée De la Terre à la Lune... Ayant réalisé entre temps des dessins pour quelques autres pièces, comme Petite histoire d'O (2008) de Véronique Deroide avec les compagnies A Vrai Dire et Soit dit en passant, c'est tout de même après une certaine absence en ce domaine que Sylvaine Jenny retrouve l'univers du théâtre de marionnettes avec cette adaptation de Vingt mille lieues sous les mers pour laquelle elle aura à nouveau su émouvoir les regards. En cette année 2011, elle participe à la conception des décors de la nouvelle création de Véronique Deroide pour les plus petits, Home Sweet Mômes, et parmi ses derniers travaux, elle a également illustré un album pour la jeunesse sur un texte de son père Antoine Jenny que celui-ci écrivit dans les années 70, et dont le thème est la stupidité de la guerre... La pièce en préparation : - 29 octobre 2010, à 21h00, lors des 19ème Rencontres de Théâtre Amateur dans la commune du Pouget, soirée visite de l'atelier de la compagnie La grande Poche, avec en préparation sa dernière création, Vingt mille lieues sus les mers. Christine Darrigade a animé à cette occasion l'atelier ''Premiers principes d’écriture scénique''. La pièce en représentation : - Samedi 27 novembre 2010, à 14h15, au Théâtre Lutéva, à Lodève (Hérault). - En décembre 2010, à La Vista, Théâtre de la Méditerranée, à Montpellier (Hérault). - Jeudi 24 mars 2011, à 14h00, à la Médiathèque intercommunale Edmond Charlot, à Pézenas (Hérault). - Du 8 au 20 juillet 2011, à 11h00, au Théâtre de la Rotonde, lors du Festival d'Avignon OFF 2011 (Vaucluse). Prix : Dans le cadre du Festival d'Avignon OFF 2011, ce spectacle a été récompensé le mardi 26 juillet 2011, du 3ème prix dans la catégorie Prix Jeunes Pousses (spectacles pour enfants ou tous publics). Des pantins animés sous les mers La première pièce de théâtre de marionnettes adaptant Vingt mille lieues sous les mers répertoriée en ce site est étasunienne et date de 1903 : 20,000 Leagues under the Sea de Walter Eugene Deaves. Elle sera suivie en 1920 par celle de l'italien Vittorio Podrecca avec le Teatro dei Piccoli : Ventimila leghe sotto i mari. Puis suivront diverses autres versions avec The Jeral Puppet, James Hodges dont il ne reste que la musique de Jean-Jacques Birgé, Jean-Paul Lang, le Wimpies Poppentheater ou encore le Giramundo Teatro de Bonecos... et ce jusqu'à cette ''dernière'' adaptation de Christine Darrigade et Céline Le Pape. Jacques Romero, 08/2011 Galerie d'images © Théâtre de La grande Poche / Association C.A.F.E. ou T Galerie![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
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