pièce de théâtre

La Nouvelle Odyssée du Nautilus (Jean-Pierre Berger, 2011)


La Nouvelle Odyssée du Nautilus (Jean-Pierre Berger, 2011)
titre original :La Nouvelle Odyssée du Nautilus
type :pièce de théâtre, saynète
année :2011
pays :France
mise en scène :Jean-Pierre Berger
auteur :Jean-Pierre Berger
interprètes :Jean-Pierre Berger, Lisette Berger
producteur :Thélième (Théâtre et lieux de mémoire, Sainte-Marie-en-Ré, Ile de Ré)
site web :http://scenes-en-re.blogspirit.com/


A propos de cette œuvre

Le capitaine Nemo, héros de Jules Verne, XIXe siècle, a recueilli à son bord un naufragé du XXIe siècle et, ensemble ils décident d’aller vers : « la fraternité universelle,... créatrice d'un monde nouveau et meilleur ! »... C'est ainsi que nous est résumé la courte pièce de théâtre ou plus exactement saynète écrite par Jean-Pierre Berger qui, faisant le lien entre le passé vernien et nos futurs lendemains, imagine avec simplicité un présent où chacun, retrouvant les espoirs entretenus lors de l'odyssée sous-marine du Nautilus, puise en celle-ci et en un Nemo optimiste matière à sauver le monde des maux qui l'ont encore un peu plus affecté au XXe siècle. Pour ce dernier, il n'oublie pas de citer le commandant Cousteau dont la vision de son univers conservait les rêves émis de par Vingt mille lieues sous les mers.
Dans la forme, on pense quelque peu à la pièce Nemo d'Alexandre Rivemale. La rencontre entre les deux hommes, par l'entremise d'un missile nucléaire ayant ouvert une brèche temporelle, rappelle également la tempête magnétique ayant transporté dans le passé le porte-avions à propulsion nucléaire USS Nimitz commandé par Kirk Douglas dans le film de Don Taylor en 1980. On peut voir ainsi en cette pièce, grâce à l'énergie de l'atome dont la représentation est négative, la réunion de deux êtres (deux époques) pouvant redonner l'espérance d'un monde meilleur.

La pièce se termine par une oeuvre aux notes légères de Bach Que ma joie demeure jouée par le capitaine Nemo, composition que l'on peut considérer en opposition avec la Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 du même compositeur jouée par un Nemo au prise avec ses démons dans la version disneyenne. Dans un autre genre, une chanson comme Quand les hommes vivront d'amour de Raymond Lévesque aurait pu convenir également au principe de cette conclusion. Justement, à la fin de la pièce, Jean-Pierre Berger se voulant d'un optimiste enjoué reprend les paroles du poème hélas tout aussi utopique de La Ronde autour du Monde* de Paul Fort. Toutefois, si l'utopie reste ce qu'elle est, cette pièce, comme ces textes poétiques, apporte le temps de son action de réelles émotions d'espérances...

Interprétée dans le cadre du théâtre amateur de l'association Thélième de Sainte-Marie-en-Ré, sur l'Ile de Ré, en mars 2011, cette pièce reçut le mois suivant le Prix Théâtre et mémoire : ''ce prix est attribué à un texte qui s’appuie sur des souvenirs historiques ou littéraires afin de créer un nouvel univers, et des nouveaux personnages''. Précédemment, en 2009, Guy Lopinto avait obtenu ce prix pour Marjorie et le Petit Prince. Le texte de cette saynète vernienne entrait également dans le cadre de l'opération nationale "Dis-moi dix mots" (édition 2011).

Le texte : La Nouvelle Odyssée du Nautilus.

Jacques Romero, 01/2012

* On peut voir une référence à La Ronde autour du Monde en association avec, non pas Que ma joie demeure de Bach, mais la Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 du même compositeur, dans le générique de fin de la série d'animation d'Il était une fois l'Homme. On notera à cet égard que ce générique de fin est un peu plus optimiste que la fin du générique d'ouverture pour cette même série...



Photos de la galerie © Marina Rinaldi


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