pièce de théâtre

Nemo (Alexandre Rivemale, Jean-Pierre Grenier, 1956)


Nemo (Alexandre Rivemale, Jean-Pierre Grenier, 1956)
titre original :Nemo
type :pièce de théâtre, pièce en trois actes
année :1956
pays :France
mise en scène :Jean-Pierre Grenier
auteur :Alexandre Rivemale
musiques :Louis Bessières
interprètes :René Arrieu, Olivier Hussenot, Henri Virlojeux
producteur :Compagnie Grenier-Hussenot, Théâtre Marigny
éditions :Flammarion


L'histoire

Cette pièce de théâtre n’est pas une adaptation, mais plutôt une intrusion au sein du roman Vingt mille lieues sous les mers, se traduisant par l’émancipation du capitaine Nemo s’extrayant du récit écrit par Jules Verne. Le ton y est léger et humoristique, sur des dialogues étant ici et là accompagnés de jeux de mots joliment administrés, avec tout de même en perspective quelques réflexions sur l’artiste et sa création.
Alors que le Nautilus est à quelques 16 000 mètres de profondeur, et que le récit du roman en est à la page 102 de sa narration dans l’édition Hetzel, le capitaine Nemo, las de revivre toujours cette même histoire à chaque fois qu’une nouvelle lecture s’effectue, donne l’ordre, à contre courant de la rédaction, de remonter et de faire surface. Cela, malgré même l’avis des autres occupants du submersible, peu désireux de ne plus servir l’œuvre de Jules Verne, prenant ainsi un risque dans l’incertitude des évènements qui vont suivre et que la création du romancier protégeait. Arrivé au terme de cette manœuvre prise ainsi à l’encontre de l’écrivain, le capitaine Nemo croise la route du Mac-Mahon, un navire marchand. Il décide sans raison profonde de le couler, malgré les protestations du professeur Aronnax. Mais en s’éloignant de la route tracée par Jules Verne, la réalité et la puissance du Nautilus ne bénéficie plus des caractéristiques imposées par le romancier, et l’éperon du submersible se voit non seulement fortement abîmé, mais qui plus est, n’a pas réussi à percer la coque du navire, qui s’il a subi une secousse, n’en a pas moins poursuivi son chemin.
Cette collision aura une grande répercussion sur la suite des évènements, puisqu’elle mit à l’eau l’une des passagères du Mac-Mahon, que Ned Land repêcha et emmena à bord du Nautilus sans en dire mot au capitaine. Aronnax lui donna des vêtements ayant appartenu à une inconnue dont Nemo avait récupéré la malle au fond des mers, dans les décombres du Florida, et sur lesquelles toilettes le capitaine fantasmait, pensant à celle qui avait pu les porter, lui dont le roman dont il était issu, ne devait se contenter que de la compagnie des hommes. Ne sachant pas qu’Aronnax lui avait emprunté ce trésor qu’il n’avait montré qu’à lui, il pensa voir un fantôme quand il croisa pour la première fois la jeune naufragé prénommée Félicie. Puis la réalité ce faisant jour, la présence de cette jeune femme parisienne le confirma dans son désir de vivre au-delà de ce qu’on lui avait jusqu’alors permis, et il ne pu résister au charme de la belle, et cela fut réciproque. Félicie était en quelque sorte un hameçon jeté à la mer, par Nemo lui-même, et auquel il se laissa prendre.

Ayant mouillé le Nautilus près de La Rochelle, Nemo et Félicie s’octroient quelques promenades d’amoureux. Quant à Aronnax et Conseil, ils ont profité de ce relâchement pour partir sur Paris et reprendre leurs activités. Mais, profitant de l’absence du maître, et averti par Ned Land dont la navigation lui manque, surtout lorsqu’elle est accompagnée de chasse à quelque animal marin digne de son harpon, Hetzel, l’éditeur de Jules Verne, accompagné par trois comédiens de théâtre, pénètre à bord du Nautilus. Le but de Hetzel étant de poursuivre la narration du roman coûte que coûte, il autorise ainsi Champoreau à prendre la place de Nemo, Dutretre, celle d’Aronnax, et Laborne de Conseil. Mais le retour à bord du véritable capitaine met un frein à cette intention. Nemo les fait prisonnier, puis repart avec Félicie visiter La Rochelle. Mais c’était sans compter sur le désir de ses hommes à reprendre la mer, et menaçant le second, le duo de matelots rend la liberté au trio d’acteurs qui va alors pouvoir reprendre l’histoire ayant fait escale à la page 102.

Le capitaine Nemo a ainsi perdu son submersible. On le retrouve à Paris, où il vit avec Félicie vendant des chapeaux, mais hélas sans la fortune qu’il lui avait promis, celle-ci lui ayant échapper avec le Nautilus croisant à nouveau au fil des pages. Désireux de fuir cette vie où il travaille dans un bar, il construit un ballon pour naviguer sur d’autres flots que marins. Mais l’aérostat qu’il avait baptisé l’Indomptable sera détruit et son nouveau rêve avec lui. On notera de ce fait que Nemo semble s’intéresser à d’autres voyages extraordinaires, son aérostat faisant référence bien évidemment à Cinq semaines en ballon. Il avait également émit le désir farfelu de construire un éléphant à vapeur qui l’aurait sans doute porté vers les lointaines Indes de La maison à vapeur (le pays où se situes ses origines dont on prend connaissance dans L’île mystérieuse). De ce fait, on constatera que s’il s’est extrait de son propre voyage, il semble toutefois ne pas pouvoir s’abstenir de parcourir le monde, et plus particulièrement celui de Jules Verne. Aronnax qui a perdu son emploi depuis sa rencontre avec Nemo, lui propose alors de reprendre le Nautilus aux usurpateurs. Nemo ne sait que faire, ne sait ce qu’il désire le plus au monde, Félicie ou le Nautilus. Son choix se portera sur le submersible et l’aventure qu’il connu et connaîtra tant que le roman trouvera lecteurs et lectrices. Son amour pour celle qu’il prit pour un fantôme, lors de leur première rencontre, deviendra un songe, un regret, peut-être même le fruit de son mal être au cœur de l’océan. S’il était resté près d’elle, aurait-il vraiment été lui-même, où une simple ombre à ses cotés. Désirant son bonheur, il préféra à l’apparence de son être qu’il lui aurait donné, la libérer de son ombrageuse personnalité face à une existence ordinaire à laquelle il ne pouvait se résoudre, et qui le terrifiait beaucoup plus que les tentacules d’un céphalopode géant.



A propos de cette œuvre

Si l’ensemble du texte est posé sur une écriture toujours pleine d’esprit, où l’on sourit aux propos échangés entre les atermoiements d’un Nemo prisonnier de sa condition, et un Aronnax prisonnier de celle-ci, on sourira encore à d’autres scènes purement humoristiques, telle celle m’étant en vedette les matelots interprétés par Paul Préboist et Christian Marin (deux comédiens célèbres dans ce registre), ceux-ci à l’écoute d’un Gérard Darrieu en Ned Land leur expliquant pourquoi, caractéristique de canadien, il avait dix-huit enfants. On s’amusera également aux propos de Nemo, soucieux qu’un jour son aventure entre dans le Domaine Public, devenant songeur concernant les multiples adaptations que son aventure va inspirer, et les différents visages qui prendront sa place, ce qui arrive par ailleurs dans cette pièce même, en premier lieu par René Arrieu si l’on veut être précis, puis Lucien Bargeon (Barjon) avec Champoreau. De la sorte, cette œuvre scénique s’inscrit dans un genre proche de l’absurde où création fictionnelle et réalité ne semblent plus être distinctes. De même, elle soulignait dans le cas de Jules Verne, mais qui pourrait également s’accorder avec toutes créations artistiques, la marge de liberté qu’un auteur peut avoir face aux exigences de son éditeur, mais également l’auteur lui-même face à ces propres choix, imposant tel ici à Nemo, un rôle qui le rend prisonnier du même tour du monde sous les flots.
Ce qui peut surprendre, malgré la fantaisie appréciable de l’histoire, c’est qu’Alexandre Rivemale omette de mentionner le récit de L’île mystérieuse qui donna une suite à ce personnage, après sa fin dans le maelström, et qui de plus, lui donne un passé avec une épouse et des enfants, alors que son Nemo se plaint de ne pas avoir connu l’amour. On peut donc supposer que le Nemo de Rivemale, et incidemment celui de Vingt mille lieues sous les mers, revivant à chaque fois qu’un lecteur referme l’ouvrage le mettant en vedette, cette histoire reprenant à une nouvelle lecture, n’est pas affecté par le Nemo de L’île mystérieuse, comme si il y avait deux Nemo bien différents sous la plume de Verne. Ce qui est d’une certaine manière assez juste, Jules Verne n’ayant pas défini le passé du capitaine dans sa première aventure, et le faisant dans la seconde quelques cinq années plus tard, avec de plus une vision dissemblable du personnage entre l’auteur et son éditeur.
On pourrait y voir également quelques réflexions sur l’existence, sur le choix de nos vies, sur les chemins empruntables, menant pour les uns vers d’extraordinaires aventures, et pour les autres vers une vie ordinaire, sans pour cela que l’un ou l’autre de ces choix soit plus facile à vivre. Le Nemo de Rivemale n’avait-t-il pas peur de ce quotidien qui l’attendait et qu’il fuira pour, s’il est vrai retrouver le confort de son extraordinaire Nautilus et des pages non moins extraordinaires du roman, se retrouver dans un autre quotidien. Si ce n’est que chaque lecture est un peu différente selon celui qui l’a lit.

De la distribution des rôles, on soulignera que René Arrieu, tragédien jouant ici un Nemo amoureux et quelque peu décalé, sera sept ans plus tard l’interprète d’un capitaine Nemo semblable à l’original pour le Théâtre de la Jeunesse (nous vous le présentons dans le premier lien :
http://mobilis.in.mobile.free.fr/nautilus/fiche.php?id=17 / http://mobilis.in.mobile.free.fr/oeuvres/fiche.php?id=25. Il était ici sous l’emprise de Félicie interprétée par Nelly Vignon. L’année suivante, celle-ci jouera dans Hibernatus de Jean Bernard-Luc, pièce qui sera portée plus tard sur le grand écran avec Louis de Funès. Sa carrière débuta au théâtre au début des années 50 avec notamment le rôle de Hyacinthe dans Les fourberies de Scapin par Jean Meyer. On l’aura vu de nombreuses fois dans Au théâtre ce soir, et elle sera appréciée dans le domaine du doublage où elle officia très souvent, prêtant sa voix aux actrices Barbara Bel Geddes et Donna Reed pour la série Dallas, ainsi que Allyn Ann McLerie dans Les oiseaux se cachent pour mourir, ou encore Barbara Eden dans la série Jinny de mes rêves, mais aussi dans l’animation avec le personnage de Pénélope dans Ulysse 31, ou celui de la bonne du curé dans Les Misérables (Jean Valjean Monogatari, 1979), téléfilm produit par Tôei Animation, et où elle y retrouvait René Arrieu et Henri Labussière. Lucien Barjon, tenant ici les rôles de Champoreau et de Pacifique, se retrouvera à nouveau dans cette pièce, mais pour la télévision en 1970, cette fois-ci dans le rôle d’Aronnax, auprès de Michel Le Royer en Nemo. Quant à Gérard Darrieu, qui jouera au coté de ce dernier dans Corsaires et flibustiers, il était cette année-là sur les grands écrans dans un de ses premiers rôles notables, celui de l’homme au lapin dans Des gens sans importances d’Henri Verneuil, avec pour vedette Jean Gabin et Françoise Arnoul. Les spectateurs purent reconnaître également en Aronnax, la personne de Olivier Hussenot, qui fut entre autre le Tranche-Montagne qui accompagnait le célèbre Gérard Philipe interprétant Fanfan la Tulipe en 1952, et avec qui il jouera encore dans Les grandes manœuvres (1955, René Clair) et Pot-Bouille (1957, Julien Duvivier). La compagnie théâtrale qu’il avait fondée avec Jean-Pierre Grenier était alors à son apogée, et avait connu d’immense succès (Grenier-Hussenot, 1946-1957).
Henri Virlojeux (l’écriture exacte de son nom étant Virlogeux), Henri Labussière, Maurice Garrel et Paul Crauchet firent également partie de cette aventure. Ils avaient alors chacun une dizaine d’années de planches sous les pieds, et allaient devenir des personnalités populaires au travers du petit et du grand écran. Virlojeux et Crauchet jouèrent plusieurs années dans la compagnie Grenier-Hussenot, y côtoyant des artistes tels Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Roger Carel, Maurice Chevit, Hubert Deschamps ou Micheline Dax. D’autres grands noms jouèrent pour cette compagnie, des Frères Jacques à Yves Robert, en passant par Jean-Roger Caussimon, Michel Piccoli, le québécois Jean Gascon (il mit en scène, lui aussi, en 1955-56, le Nemo de Rivemale au TNM, le Théâtre du Nouveau Monde à Montréal), Bruno Balp, Raymonde Reynard, la danseuse Michèle Nadal, Claude Debord, Georges Wilson en 1947-48 et Jean-Pierre Darras en 1951-52. Ces deux derniers se retrouveront ensuite dans l’autre grande compagnie théâtrale de l’époque, le TNP de Jean Vilar.

Compagnie Grenier-Hussenot

Jean-Pierre Grenier et Olivier Hussenot commencèrent leur carrière théâtrale au milieu des années 30, sous la direction de Léon Chancerel, au sein de la Compagnie des Comédiens Routiers, une troupe de théâtre issue du mouvement scoutisme (conseil de lecture : http://www.sht.asso.fr/article.php?id_article=61). A partir de 1940, ils forment une petite troupe patronnée par Jeune France et se produisent dans les Chantiers de la Jeunesse Française (organisation se substituant au service militaire sous couvert du secrétariat d'État à l'Éducation nationale et à la jeunesse http://www.chantiers-de-jeunesse.org/) et les villages de la zone non occupée. En 1943, avec Maurice Jacquemont, ils créent La Comédie des Enfants avec la comédienne Madeleine Barbulée qui avait déjà travaillé avec eux pour les Comédiens Routiers, et qui jouera également pour leur compagnie à venir. Pour la création de cette dernière, Jean-Pierre Grenier s’exprimait ainsi dans une interview retranscrite par Cécile Philippe et Patrice Tourenne pour le livre Les Frères Jacques paru en 1981 aux éditions Balland : "La compagnie Grenier-Hussenot a été la première à naître en France à la Libération, la première donc à former une troupe permanente dans laquelle figuraient entre autre Yves Robert, Jacques Hilling, Marie Mergey etc. Nous avions un objectif précis : le rejet, la destruction de fausses valeurs d'avant-guerre. Nous souhaitions ridiculiser ce théâtre officiel, soit par un répertoire nouveau qu'il a fallu fabriquer, soit par la manière d'aborder les textes dits classiques. On sortait du Claudel grandiloquent, vous comprenez, les gens avaient besoin d'autre chose. Ce choix de la parodie a tout de suite trouvé un écho chez les jeunes dont on n'avait pas eu le temps de pervertir le goût. Nous avions un public fantastique de gens envahissants les salles (...) Il n'y avait pas encore de législation sévère sur la sécurité. Il y avait un contact extraordinaire avec les spectateurs : dialogues, échanges de courriers permanents. Pendant la guerre, personne ne pouvait s'exprimer. Tout le monde se méfiait de tout le monde. On ne parlait même pas sans arrière-pensée avec son meilleur ami. Alors le théâtre permettait de dire ce besoin d'amitié des autres. Et les comédiens venaient jouer pour le plaisir, pas pour rechercher forcément le volontariat. "

Nemo, de par sa drôlerie et sa démarche parodique, était caractéristique du théâtre de la Compagnie Grenier-Hussenot. Nombres de comédiens précités s’inscriront particulièrement dans ce genre, tel Jean Rochefort qui au sujet de cette troupe s’exprimait ainsi le 13 juillet 2002, pour Catherine Rochon du Nouvel Observateur : J’y ai passé sept années jalonnées de gros succès et de grandes joies. Dans une des pièces, j’étais, en slip, à l’intérieur d’un éléphant dont l’enveloppe était fabriquée en serviettes-éponges; j’animais la trompe et faisais la voix de l’animal avec l’accent de Marseille. Dans d’autres scènes, j’étais le jeune premier. J’y côtoyais Hubert Deschamps, Jean-Pierre Marielle, Henri Virlojeux, Maurice Chevit, Micheline Dax, Roger Carel, un des piliers, qui incarnait même la comtesse de Ségur… Ça, j’aimais, c’était mon monde. Un Jérôme Deschamps est un peu l’héritier de cet esprit-là.

Alexandre Rivemale est un auteur dont plusieurs pièces furent portées sur le petit écran, telle Azouk adaptée par Jean-Christophe Averty, avec Henri Virlojeux. Cette pièce fut également portée sur les planches en 1954 par la Compagnie Grenier-Hussenot, qui outre que Nemo, mettra également en scène un autre de ces textes, Le mobile, en 1961.
La couverture du livret pour l'édition Flammarion fut conçue par Jean-Denis Malclès. C'est un grand artiste de l'art pictural sous diverses formes. Il a par exemple réalisé l'affiche cinéma de La Belle et la Bête avec Jean Marais, et oeuvré outre pour l’opéra, sur les décors de nombreuses pièces de théâtre, dont un grand nombre pour la Compagnie Grenier-Hussenot où il fera notamment la connaissance des Frères Jacques qui se produiront pour elle. Il dessinera à cet égard pour ces derniers, les célèbres costumes et accessoires qui feront leur caractéristique.
Le livret d’Alexandre Rivemale fut repris en 1965 par Peter Hamel, cela sous la forme du téléfilm pour la télévision allemande, Nemo Taucht Auf. Cinq ans plus tard, ce sera le petit écran français qui l'adaptera, avec pour camper Nemo, un acteur qui fut alors quelques temps plus tôt Corsaires et flibustiers, Michel Le Royer.


Présentation du livret

Nemo d’Alexandre Rivemale a été représenté pour la première fois à Paris, le 3 octobre 1956, au Théâtre Marigny, sous la direction de Madame Simone Volterra, et de Messieurs Jean-Pierre Grenier et Oliver Hussenot, avec la distribution suivante :

Nemo : René Arrieu
Aronnax : Olivier Hussenot
Conseil : Henri Virlojeux
Le second : André Charpak
Ned Land : Gérard Darrieu
Félicie : Nelly Vignon
Hetzel : Jean-Pierre Grenier
Champoreau : Lucien Bargeon
Dutretre : Henri Labussière
Laborne : Maurice Garrel
Premier matelot : Paul Préboist
Deuxième matelot : Christian Marin
Léontine : Marise Paillet
Pacifique : Lucien Bargeon
Adolphe : Maurice Garrel
Archambaud : Paul Crauchet
Le gazier : Henri Labussière

dans une mise en scène de Jean-Pierre Grenier, avec des décors et des costumes de Georges Wakhevitch [http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=29262], et une musique de Louis Bessières [compositeur qui outre le cinéma et la télévision, signa de nombreuses partitions pour Serge Reggiani, Boris Vian, Jacques et Pierre Prévert, ou encore Judith Magre chantant Esther Prestia].



Jacques Romero, 03/2008




Créations de la Compagnie Grenier-Hussenot - Mise en scène de Jean-Pierre Grenier (liste non exhaustive)

La Parade de Paul Verlaine et Jules Laforgue, avec les Frères Jacques, et les décors de Jean-Denis Malclès et Raymond Peynet - Première le 25 juin 1946, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.

Orion le Tueur de Maurice Fombeure, avec les Frères Jacques, et les décors de Jean-Denis Malclès et Raymond Peynet - Première le 25 juin 1946, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.

Liliom de Ferenc Molnar, avec Yves Robert, Rosy Varte, les Frères Jacques et les décors de Jean-Denis Malclès, sur une musique de Claude Arrieu - Première le 21 juillet 1947, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.

L’escalier d'Yves Farge, avec Yves Robert et les Frères Jacques, et les décors de Jean-Denis Malclès, sur une musique de Pierre Philippe. Première le 4 juin 1948, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.

La Fête du Gouverneur d'Alfred Adam, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1949, au Théâtre de la Renaissance.

Les Gaietés de l'Escadron de Georges Courteline, avec Roger Carel, les Frères Jacques, André Chaumeau et les décors de Jean-Denis Malclès - Première en 1949, au Théâtre de la Renaissance.

Les Harengs terribles d'Alexandre Breffort, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1950, au cabaret Chez Gilles.

Un petit air de trempette de Jean Bellahger, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1950, au cabaret Chez Gilles.

La Tour de Nesle d'après Alexandre Dumas, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1950, au cabaret Chez Gilles.

Les Trois Mousquetaires d'après Alexandre Dumas, avec Roger Carel et les décors de Jean-Denis Malclès - 1951, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Les Mariés de la tour Eiffel de Jean Cocteau, avec les Frère Jacques et les décors de Jean-Denis Malclès - 1951, tournée en Amérique du Sud.

Philippe et Jonas (Gentle People) d'Irwin Shaw, sur une adaptation de Marcel Duhamel, avec Roger Carel, Hubert Deschamps et les décors de Jean-Denis Malclès - 18-20 décembre 1952, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.

Les Images d'Épinal d'Albert Vidalie, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1953, à La Fontaine des Quatre Saisons de Pierre Prévert.

Responsabilité limitée de Robert Hossein, avec Jean-Louis Trintignant, Roger Dumas, Roger Carel et les décors de Jean-Denis Malclès - 1953, au Théâtre Fontaine.

Azouk d’Alexandre Rivemale, avec Roger Carel et les décors de Jean-Denis Malclès - Première en 1954, au Théâtre Fontaine.

L’amour des quatre colonels de Peter Ustinov, adaptation de Marc-Gilbert Sauvajon, avec Jean Rochefort, Roger Carel, Louis Velle et les décors de Jean-Denis Malclès - 1954, au Théâtre Fontaine.

Les Petites Filles Modèles d'Albert Vidalie et Louis Sapin - 1955, à La Fontaine des Quatre Saisons de Pierre Prévert.

L'Hôtel du Libre Echange de Georges Feydeau, avec Jean-Paul Belmondo, Christian Marin et les décors de Jean-Denis Malclès - 1956, au Théâtre Marigny.

Nemo d’Alexandre Rivemale, avec René Arrieu - Première le 3 octobre 1956, au Théâtre Marigny.

La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, traduit et adapté par Jean-Pierre Porret, avec Christian Marin. 1957.

Romanoff et Juliette de Peter Ustinov, adaptation de Marc-Gilbert Sauvajon, avec Jean Rochefort, Roger Carel, Jean-Pierre Marielle, Christian Marin, Jean-Marc Bory et les décors de Jean-Denis Malclès - 1957, au Théâtre Marigny.

Tessa de Jean Giraudoux, avec Roger Carel, Jean-Pierre Marielle et les décors de Jean-Denis Malclès - 1958, au Théâtre Marigny.

L'Huître et la Perle de William Saroyan, avec les décors de Jean-Denis Malclès - 1959, au Théâtre Fontaine.

L’étonnant Pennypacker de Liam O'Brien, adaptation de Roger-Ferdinand, avec Roger Carel - 1959, au Théâtre Marigny.

Le Mobile d'Alexandre Rivemale, avec Roger Dumas et les décors de Jean-Denis Malclès - 1960-61, au Théâtre Fontaine.

Champignol malgré lui de Georges Feydeau et Maurice Desvallières, avec Roger Carel, Micheline Dax, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, André Chaumeau et Christian Marin - 1960, au Théâtre Marigny.

Ou encore L’île au trésor, avec Roger Carel, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, et Justine est refaite, avec les décors de Jean-Denis Malclès, à La Fontaine des Quatre Saisons de Pierre Prévert.

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