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Veinte mil leguas de viaje submarino (Jules Verne, Íñigo Jáuregui, 2012)


Veinte mil leguas de viaje submarino (Jules Verne, Íñigo Jáuregui, 2012)
titre original :Veinte mil leguas de viaje submarino
type :roman, traduction, 408 pages
année :2012
pays :Espagne
auteur :Jules Verne, Íñigo Jáuregui
illustrations :Agustín Comotto
éditeur :Diego Moreno
éditions :Nórdica libros (Madrid)
collection :Illustrados
site web :http://www.nordicalibros.com/


A propos de cette œuvre

Edité en 2012 chez Nórdica libros, maison d'édition madrilène créée en 2006 et distribuée également en Amérique latine, ce bel ouvrage offre une nouvelle traduction de Vingt Mille Lieues sous les mers en langue espagnole signée par Íñigo Jáuregui. Le texte, même s'il n'en a évidemment nul besoin, est tout de même magnifié par la présence de très belles illustrations réalisées par Agustín Comotto (1968-). Cet artiste argentin – vivant en Espagne depuis 1999 – offre ainsi quelques 60 tableaux d'une éclatante beauté rappelant parfois pour la matière de certains décors, et pour rester dans le cadre vernien, les illustrations que fit Maurice Grimaud pour plusieurs romans de Jules Verne publiés entre 1960 et 1968 par les éditions Lidis.

L'éditeur Diego Moreno, en proposant à Agustín Comotto d'illustrer ce roman, fit un heureux. En effet, selon les propos du dessinateur (également auteur d'albums jeunesse et bédéiste), en tant qu'artiste illustrateur, oeuvrer graphiquement pour une telle oeuvre littéraire, c'est comme de jouer du Shakespeare pour un acteur. Quelques mois plus tôt, Agustín Comotto avait réalisé plusieurs illustrations pour un autre roman classique de la même envergure, Moby Dick d'Herman Melville, mais ce travail est resté sans suite, du moins pour le moment. Tout comme pour l'odyssée du capitaine Nemo, l'artiste avait donné quelques formes à cette autre aventure maritime en jouant de la plume, de l'encre de chine, jusqu'à l'utilisation du logiciel de retouche photoshop, ce qu'il avait également fait une première fois pour l'éditeur, en 2009, pour lequel il réalisa les illustrations de L'Etrange Histoire de Peter Schlemihl / La maravillosa historia de Peter Schlemihl de Aldebert von Chamisso, et ce qu'il fit à nouveau en 2013 pour La Mort d'Ivan Ilitch / La muerte de Iván Ilich de Léon Tolstoï.

Comme il l'a également évoqué lui-même, Agustín Comotto passa près de deux années a travailler sur cet ouvrage. Avant que de se plonger dans l'activité créatrice qui allait faire naître ses illustrations, et en plus sur le roman lui-même, il fit durant quelques mois des recherches sur les premiers sous-marins et les scaphandres, ainsi que dans l'ensemble tout ce qui touche à l'univers des profondeurs sous-marines, jusqu'à rassembler nombres de photographies sur les diverses espèces animales vivant en ces lieux. Dans le même temps, il s'interrogea quant à son approche du roman pour le recréer à sa façon, tache des plus difficiles sur une telle oeuvre tant de fois illustrée. Il tenta ainsi, difficilement, de s’immiscer dans l'âme du capitaine Nemo pour en comprendre encore un peu plus la personnalité, chose qui n'est pas aisée, le roman offrant peu de lumière sur ce personnage dont le côté visionnaire et totalement hermétique au monde des hommes l'inspira tout de même, et ce de fort belle manière à la vue des quelques planches lui étant totalement consacrées. Pour lui donner forme physiquement et de même spirituellement, il s'inspira à la fois du poète russe Vladimir Maïakovski et du musicien de jazz Chet Baker, non pas directement, mais de par l'aura particulière que ces deux artistes ont pu transmettre au monde au travers de leur personne et de leurs oeuvres. Quant à l'ensemble graphique, relativement similaire aux autres travaux de l'artiste pour les oeuvres littéraires qu'il illustre, si l'univers vernien y est quelque peu renouvelé avec notamment le design de ses personnages aux formes et traits anguleux, ainsi qu'une approche des décors évoquant l'aquarelle, le Nautilus, lui, conserve sa forme originale dans son apparence générale.

A noter que les éditions Nórdica libros avait déjà approché le monde de Jules Verne en 2009, et ce avec la publication d'un texte peu connu de l'auteur, et pour cause édité en France pour la première fois en 1989 aux éditions Le Cherche midi, à savoir Voyage à reculons en Angleterre et en Écosse. Sous l'impulsion de Javier Coria, journaliste et écrivain spécialiste de Jules Verne (et membre du Forum International Jules Verne), Diego Moreno offrait à cette occasion la première traduction en espagnol de ce récit de voyage traduit par María José García Ripoll sous le titre fidèle Viaje a contrapelo por Inglaterra y Escocia. Un certain Passepartout évoqua alors cette publication sur son Jules Verne News .

Jacques Romero, 08/2014


Galerie

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