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Fushigi no umi no Nadia (Hideaki Anno, Shinji Higuchi, 1990)


Fushigi no umi no Nadia (Hideaki Anno, Shinji Higuchi, 1990)
titre original :Fushigi no umi no Nadia
titre français :Nadia et le Secret de l'Eau Bleue
titre international :Nadia and the Secret of Blue Water
type :série TV (animation), 25 min (39 épisodes)
année :1990
pays :Japon
réalisation :Hideaki Anno, Shinji Higuchi
scénario / adaptation :Hisao Ohkawa, Kaoru Umeno
interprètes :Akio Ôtsuka, Yoshino Takamori, Noriko Hidaka, Yûko Mizutani, Toshiharu Sakurai
producteur :Hiroshi Kubota
site web :http://imdb.com/title/tt0096591/


A propos de cette œuvre

Cette œuvre ne bénéficie, pour le moment, d’aucun article sur cette page. Cela n’est pas un oubli de notre part, mais d’autres priorités ont fait que nous ne nous y sommes pas encore attardé, au point de produire un texte digne de cette production. De plus, cette série est relativement connue du public français, et donc, il nous a paru moins urgent de l’analyser en premier lieu, donnant la préséance à d’autres œuvres inconnues ou totalement ignorées dans l’hexagone. Toutefois, pour combler ce manque actuel, nous vous recommandons fortement la lecture d’une analyse des plus pertinentes sous la forme du texte Jules Verne au pays du manga http://etc.dal.ca/belphegor/vol6_no2/articles/06_02_suvila_jules_fr.html (ce texte fut édité en juin 2007 dans la revue électronique Belphégor, revue internationale à caractère universitaire) écrit par Bounthavy Suvilay, enseignante agrégée de lettres modernes, doctorante en Littérature générale et comparée à Paris-Sorbonne III, et journaliste / rédactrice pour la revue Animeland, magazine spécialisé dans la littérature manga et l’animation japonaise. Outre son analyse sur la série Nadia et le secret de l’eau bleue, soulignant les parallélismes entre l’anime et le roman Vingt mille lieues sous les mers, ainsi que les multiples références à différentes autres œuvres de Jules Verne (L’île mystérieuse, Cinq semaines en ballon, Robur le conquérant, Le château des Carpathes ou encore Voyage au centre de la Terre), elle y joint ses observations sur l’influence majeure que l’écrivain français a eu sur l’artiste Miyazaki Hayao, l’un des plus illustres créateurs de films d’animation sur l’archipel, et que nous avons justement évoqué pour son projet inabouti Kaitei Sekai Isshû / 海底世界一周 (Le tour du monde sous les mers) http://mobilis.in.mobile.free.fr/oeuvres/fiche.php?id=157, mais qui a toutefois fait naître d’autres œuvres, dont celle qui concerne cette présente page, et dont on soulignait également l’atmosphère créatrice précédant ces productions. Elle y joint également quelques réflexions sur le genre steampunk dont fait partie cette série, et dont la science-fiction s’est quelque peu inspirée au travers de Jules Verne, ainsi que la relation qu’entretien le Japon envers la technologie et la science, sa confiance en elles, comme l’avait Jules Verne, tout en mettant en avant les possibles dérives de leurs utilisations.

C’est donc avant tout une œuvre qui s’inspire de Vingt mille lieues sous les mers, qui sans être une adaptation, n’en ai pas moins très respectueuse de l’original, cela de par ses nombreuses qualités, et dont l’intrigue repose sur la mythique civilisation de l’Atlantide, lui redonnant vie, tout comme la Gainax insuffle alors un nouveau souffle à la science-fiction japonaise (Les ailes d’Honneamise, Gunbuster), se reposant également sur cette dernière au vu par exemple de ses nombreux hommages. Cette Atlantide aux origines extraterrestres qui lui seront allouées, faisant de Nemo l’un de ces descendants, participait de ce fait à ces œuvres donnant aux anciennes civilisations, une ascendance venue d’une autre planète, comme le fit quelques années plus tôt Les mystérieuses cités d’or, ou encore la série Uchû Kaizoku Captain Harlock (Albator le corsaire de l’espace), et dont le célèbre pirate empruntait quelques traits caractéristiques au capitaine Nemo. Ainsi, tout en s’imprégnant fortement et de fort belle manière de l’œuvre vernienne, cette série d’animation proposait une aventure originale ayant sa propre identité.

Note : On rappellera que malgré l’absence d’extra-terrestre dans l’œuvre littéraire de Jules Verne, dont les romans sont par ailleurs qualifiés de science-fiction s’en que cela soit tout à fait exact, de précédentes adaptations incluront à divers niveaux cet élément qui s’imposa avec La guerre des mondes de H. G Wells, de Mysterious Island de Spencer Gordon Bennet en 1951 à Kaitei Daisensô - Ai no Nisen Miles de Kuri Ippei en 1980, en passant par The Other Log of Phileas Fogg de Philip José Farmer en 1973.

Le site francophone de référence sur cette série culte : http://www.nadia4ever.net/

Note à propos des romans de Jules Verne au Japon

Jacques Romero, 03/2008


Galerie

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