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A propos de cette œuvrePino Di Buduo, fondateur en 1976 du Teatro Potlach (Laboratorio di ricerca e sperimentazione teatrale), a choisi d'adapter Vingt mille lieues sous les mers pour un large public, à la fois pour les enfants et pour les adultes. Le roman mettant en relief des paysages naturels extraordinaires, avec également une grande richesse de thèmes abordés, permettait au metteur en scène de mettre en pratique, en une seule pièce, une grande partie de son expérience acquise au fil de ses trois décennies passées depuis la création de sa compagnie. La technique du jeu des acteurs, et leur présence sur les planches, était pleinement associée avec les divers éléments visuels induits par la technologie du numérique, des images projetées, aux lumières et autres éclairages étalés. C'est ainsi que l'on découvre sur scène des artistes qui, tels les occupants du Nautilus, sont en immersion dans cet espace où les différents éléments qui s'y déploient, glissent, apparaissent et disparaissent, et se fondent entre eux pour donner à voir comme une toile dès plus vivante.Parmi les multiples images traversant la scène, les illustrations sur la faune aquatique font légèrement écho à celles du roman, de même que leurs mouvements peut évoquer en nous le cinéma de Georges Méliès, une certaine fantasmagorie chère au réalisateur émanant de la mise en scène de Pino Di Buduo. Concernant le comédien Paolo Summaria* interprétant le capitaine Nemo, il rappelle quelque peu de par sa silhouette le Nosferatu de Murnau. De même, de par leur teinte et ambiance, certaines scènes semblent puiser leur essence dans l'imagerie expressionniste du cinéma allemand. Proche également d'un univers onirique, comme celui de Fellini que Pino Di Buduo a mis justement et précédemment en scène, les atmosphères de ce Ventimila Leghe Sotto i Mari sont un véritable ravissement dessinant le milieu marin tel un univers magique imbibant l'esprit humain de mille rêveries. Cet aspect sur l'esthétique de la spiritualité des profondeurs est accompagné par un discours évoquant les problèmes environnementaux et les inquiétudes écologiques quant au milieu océanique, et au-delà par des réflexions sur l'homme face à son écosystème. Cette pièce fut l'occasion pour l'architecte et designer Luca Ruzza, professeur à l'Université de Rome La Sapienza, de poursuivre encore ses recherches dans le domaine de la scénographie numérique avec la collaboration des artistes des studios Aesop Studio et Mopstudio. Pour l'univers océanique vernien, il aura plus particulièrement accentué ses travaux sur la profondeur de l'espace. C'est ainsi que dans l'application des divers arts que la scène emploie – musique, chant, danse, scénographie numérique ou encore projection vidéo –, on redécouvre la richesse du roman de Jules Verne. La vision de l'écrivain est ici encore renouvelée dans un langage théâtral contemporain, avec des pensées sur les sciences, leur usage et leur avenir, un peu comme cette création scénique se questionnant elle-même sur sa forme, entre passé et futur, pour au final offrir un spectacle éclatant au coeur du présent. Equipe de production Lumière et scénographie : Luca Ruzza de la compagnie Open Lab Company Costume et trucage : Laura Colombo Assistante à la scénographie : Andrea Adriani Assistante à la mise en scène : Zsofia Gulyas Scénographie virtuelle et musicale : Stefano Di Buduo et Momchil Alexiev du studio Aesop Studio, ainsi que Mahnaz Esmaeili et Salvatore Passaro du studio Mopstudio Avec également la collaboration, en tant que consultant à la dramaturgie, des professeurs historiens et théoriciens du théâtre italien Stefano Geraci et Raimondo Guarino , ainsi que Sabine Heymann . Représentations Samedi 24 avril 2010, 21h00, au Teatro Potlach de Fara in Sabina. Dimanche 25 avril 2010, 18h00, au Teatro Potlach de Fara in Sabina. Jeudi 24 juin 2010, au Teatro Potlach de Fara Sabina. Samedi 30 octobre 2010, 21h00, au Teatro Comunale de Collevecchio. Dimanche 28 novembre 2010, au Teatro Comunale de Pratola Peligna. Dimanche 6 février 2011, 18h00, au Teatro Potlach de Fara in Sabina dans le cadre du Sentieri d’Ascolto 2011. Dimanche 27 février 2011, au Teatro Florian de San Benedetto del Tronto. Samedi 2 avril 2011, 21h00, au Teatro Potlach de Fara in Sabina. * En 2010, le jeune public français a pu apprécier sur les planches le jeu d'acteur de Paolo Summaria, celui-ci étant un des interprètes de la pièce La princesse sirène, adaptation du conte d'Andersen par la compagnie italienne du Teatro Kismet (on a pu le voir également dans l'expérimental Das kapital à l'atelier Dodeskaden, à Marseille). De plus, la scénographie était signée par Luca Ruzza qui avait produit celle de Ventimila Leghe Sotto i Mari du Teatro Potlach. La princesse sirène fut notamment en représentation au Théâtre de Vénissieux, au Théâtre des deux rives au Centre dramatique régional de Haute-Normandie à Rouen, ainsi qu'au Théâtre de Brétigny-sur-Orge (scène conventionnée du Val d'Orge), celui-ci se situant à l'Espace Jules Verne ! Et plus récemment encore en janvier 2011, au Grand R, scène nationale de la Roche-sur-Yon. Jacques Romero, 02/2011 Galerie        
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