A propos de cette œuvreLa pièce musicale Le Salon de Musique du Capitaine Nemo fut jouée le 31 décembre 2003, à Montbéliard, lors de la représentation Les sept coups de minuit, création collective du théâtre de rue dirigée par Jean-Raymond Jacob (Compagnie Oposito), dans le cadre de la Biennale d'hiver de la Cité rêvée (1ère édition lors du réveillon des Boulons). Interprétée par des musiciens dont la démarche est axée sur l'étude musicologique, et plus particulièrement sur la recherche microtonale et les musiques harmoniques pour Jacques Dudon, la partition évoquant l'univers du capitaine Nemo prenait ici, au travers de la sonorité photosonique et des autres ondes, un aspect sublimatoire et transcendant.Mise en espace par Michel Risse de la compagnie Décor Sonore, cette oeuvre partageait la soirée et les rues de Montbéliard avec trois autres troupes des arts urbains, à savoir KompleXKapharnaüM avec ses projections vidéo sur les murs de la ville (avec Stéphane Bonnard et Pierre Duforeau), Carabosse jouant des flammes du feu et de l'eau (avec les plasticiens Christophe Prenveille et Manu Cottin), et Oposito célèbre pour ses parades imposantes et le gigantisme de ses créations (avec le plasticien et scénographe Enrique Jimenez). Parmi encore diverses autres manifestations de cette nuit, il y eut la grande roue-clocher, les télésitémètres, le grand jacquemart, les forgeurs de son, et le fil d’Ariane sonore. Michel Risse s'exprimait ainsi sur cet ouvrage réunissant diverses formes artistiques : « C'est une succession de créations multiples. De la forêt de haut-parleurs aux concerts du capitaine Nemo, de l'habillage sonore des rues à l'occupation du château, toute la ville sera transformée. C'est motivant de se retrouver avec toutes ces forces créatives. Un peu comme un repas de réveillon où chacun s'occuperait d'un mets. Rien n'a été précuit. Tout le monde a joué le jeu de la création » (propos recueillis dans l'article Réveillon en bonnes compagnies de Bruno Masi, pour Libération). Pour une présentation plus en détails de cette Citée rêvée du 31 décembre 2003, lire le document réalisé à cette occasion par l'agence Kaléidoskop et mis en ligne sur le site de la compagnie Oposito / voir le livret. On notera qu'en 1969, on pouvait voir et écouter un instrument de musique proche dans le concept sonore de celui de Jacques Dudon – ou de Bernard et François Baschet avec Jacques et Yvonne Lasry – dans le long-métrage Le capitaine Nemo et la ville sous-marine dont la musique était composée par Angela Morley. Il s'agissait de fait d'un instrument semblant être de par sa forme un thérémine, instrument joué justement par Laurent Dailleau dans Le salon de musique du capitaine Nemo. Toutefois, de par le titre du score qui lui est donné Martineau and Organ, et du son émis, l'instrument que l'on entendait dans cette scène quelque peu ambivalente était celui des ondes Martenot. Les Musiciens du Salon de Musique du Capitaine Nemo Jacques Dudon : disques photosoniques Jean-Philippe Dartois : Ondes Martenot Gyorgy Kurtag : Synthétiseurs Laurent Dailleau : Théremin, Grand Orgue Jacques Romero, 11/2010
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