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A propos de cette œuvreCette adaptation pour de très jeunes lecteurs se propose de conter en quelques 25 pages illustrées, les aventures du capitaine Nemo et de ses ''invités''. Si les courts paragraphes du texte évoquent en quelques mots bien choisis plusieurs chapitres du roman, les dessins sont quant à eux étalés sur la totalité de l'ouvrage, de nombreuses scènes parmi les plus marquantes occupant une double page. L'un des buts de la collection Mis primeros clásicos, dont est issue cette parution, est de permettre à l'enfant de maîtriser ses premières lectures sur des histoires dont il ne peut encore lire le texte original.Les auteurs de ce Veinte mil leguas de viaje submarino – Inés Luz González (1949, Buenos Aires - Argentine) et Radu (1943, Mar del Plata - Argentine) pour les dessins, ainsi que Núria Ochoa pour la narration – avaient précédemment adapté dans la même collection Viaje al centro de la Tierra / Voyage au centre de la Terre. Inés Luz González, prolifique illustratrice barcelonaise depuis 1972 sur des livres pour la jeunesse, mais aussi sur l'enfance, a encore dessiné quelques autres albums dans Mis primeros clásicos, à savoir Moby Dick d'Herman Melville, La isla de tesoro / L'île au trésor de Robert Louis Stevenson, ou encore Mujercitas / Les quatre filles du Dr March de Louisa May Alcott, et cela toujours accompagnée par le peintre argentin Radu. Leur style graphique, quelque peu simple, s'harmonise toutefois avec ceux de Christina Picazo et Alicia Ginebreda, deux artistes plus jeunes qui ont illustré et se sont partagées les deux tiers des ouvrages de cette collection. Concernant les adaptations scénaristiques de cette série de 30 albums, elles furent toutes signées par Núria Ochoa (philologue, professeur et écrivain). Ce dernier reprend donc ici le roman de Jules Verne avec une certaine douceur narrative, dont les dessins soulignent encore la sensibilité, ce qui est également l'identité des autres volumes de cet ensemble. On soulignera plus précisément que Núria Ochoa a adapté seul le premier titre de la collection – le Don Quijote de Cervantes – et que sur les suivants qui ont été conçus dans le même temps, sur une relative courte période, il a oeuvré de même tout en ayant quelques collaborateurs à ses cotés, et tout en supervisant l'ensemble des différentes compositions. Ils ont notamment travaillé sur les oeuvres littéraires en prenant notamment en compte certaines de leurs adaptations, celles-ci étant devenues au fil du temps aussi populaires que le texte d'origine, si ce n'est parfois plus. Núria Ochoa s'est exprimé au sujet de cette collection s'adressant à une tranche d'âges allant de 5 à 12 ans ; on apprend ainsi que l'un de ses objectifs était de faire connaître aux enfants des oeuvres parmi les plus grands classiques de la littérature, ouvrages qu'ils ne peuvent encore découvrir dans leur forme d'origine pour les plus jeunes. De fait, ayant eu très tôt une première approche de ces romans au travers même de la lecture, il sera peut-être un peu plus aisé de leur donner par la suite l'envie de les lire dans leur texte intégral. Pour lui, et comme pour le célèbre philosophe Fernando Savader cité dans El Païs lors du lancement promotionnel de la collection, malgré l'importance des écrivains contemporains pour la jeunesse, et l'étendu d'un marché de plus en plus vaste, cela reste tout aussi primordial de lire encore les grands classiques. Il faut toutefois relativiser sur l'importance d'une telle démarche. Certes, il ne peut être que souhaitable de donner envie de lire aux enfants de telles oeuvres littéraires, et créer en conséquence une telle collection pourrait éventuellement amener à cela. Mais malgré le fait qu'elles s'adressent à de très jeunes enfants, ces adaptations offrent tout de même dans ce cas précis, assez peu en matière de qualité de narration et d'esthétisme (surtout pour les puristes des oeuvres originales), même si elles restent d'une teneur générale assez agréable. De plus, s'il est fort dommageable que les nouvelles générations de jeunes lecteurs n'aient pas connaissance de ces textes fondateurs dans leur forme originelle, même en âge de les lire, l'envie de les découvrir pourrait éventuellement arriver un peu plus tard, ce qui est le cas de bien des lecteurs... N'oublions pas également et tout simplement qu'un enfant de neuf ou dix ans, ayant acquis suffisamment en matière d'apprentissage à la lecture, peut lire un roman comme Vingt mille lieues sous les mers, et cela même s'il ne maitrise pas encore tout à fait la syntaxe d'un aussi long texte, et même s'il ne comprend pas tous les mots et toutes les notions et idées qui y sont développées. Il est souvent enrichissant de lire sans tout comprendre, cela pousse justement à vouloir comprendre... La collection Mis primeros clásicos fut d'abord publiée dans un cadre périodique dans le domaine de la presse, du 21 janvier 2007 au 19 août de la même année, et ce en accompagnement chaque dimanche du journal El País (Le Renfe, le réseau national des chemins de fers espagnols, très actif dans le domaine du parrainage envers la culture, s'associa avec le journal pour la publication de cette collection). Veinte mil leguas de viaje submarino paraitra ainsi le 29 avril 2007. Puis celui-ci, comme la totalité des titres de cette série, fut réédité quelques mois plus tard en librairies, au travers des éditions Alfaguara. Enfin, conservant l'esthétisme éditorial de ces dernières, comme chaque volume, il fut édité peu après en Argentine et traduit en Grèce via le quotidien Ta Nea de Lambrakis Press. Jacques Romero, 09/2010 Galerie![]() ![]() ![]()
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