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A propos de cette œuvrePour le moment, la date exacte de cette oeuvre illustrée nous est inconnue. Nous avons tout de même opté de la situer en 1940. D'après quelques recoupements, cette localisation temporelle nous semble une estimation probable, ce qui n'exclut pas que nous puissions nous tromper de plusieurs années, cela dans l'une des deux directions imposées par cet espace qu'est le temps. Bien évidemment, dès que la date exacte nous sera révélée, nous corrigerons cette imprécision.Hoy como ayer... Chocolates Amatller ! Aujourd'hui comme hier... Chocolat Amatller ! telle était la devise de la Casa Amatller. Tous les grands voyageurs le savent, le chocolat était, et est encore, un bien précieux dans de nombreuses expéditions. Une plaque est alors comme un lingot d'or dans certaines conditions, le chocolat permettant de concentrer en un même produit, nombre de valeurs énergétiques. Il est donc logique d'associer à un tel aliment, une aventure dont le voyage demandait une dépense d'énergie importante, que le chocolat pouvait combler en partie. Les aventures du capitaine Hatteras que Jules Verne écrivit en 1864, en font notamment mention, les expéditions polaires étant friandes d'un tel produit. Ainsi, parmi les nombreuses collections d'images composées de 36 vignettes que la Maison Amatller produisit, une telle histoire comme Vingt mille lieues sous les mers y prenait un certain goût. Bien plus ancienne que notre Chocolat Poulain national, la maison espagnole Amatller vit le jour en 1797, à Barcelone. Le maître chocolatier Antonio Amattler (1851-1910), qui prit en 1872 la direction de l'entreprise familiale, appréciait beaucoup les arts graphiques et la culture. Il était notamment passionné par la photographie. C'est ainsi qu'il associera à ses produits, dès la fin du 19ème siècle, nombre d'illustrations illuminant ses consommables sous la forme de posters ou de cartes, et même sur divers emballages. Dans cet univers d'images, il exposera des oeuvres de grands artistes tels des estampes de Rafael de Penagos et Alphonse Mucha (posters), Segrelies et Apel.les Mestres (série de cartes), ou encore Lola Anglada (almanach). En 1910, à la mort de son père, sa fille, Teresa Amatller (1867-1960), prendra la relève au sein de l'entreprise. Elle créera en 1941 la Fundació Institut Amatller d'Art Hispànic, institut qui réside dans la célèbre Casa Amatller que fit naître son père en 1898, avec l'architecte Josep Puig i Cadafalch. Cette résidence classée monument d'intérêt national se situe dans la même rue - Passeig de Gràcia - que la non moins célèbre Casa de Gaudi aux inspirations verniennes. La collection d'images de Veinte mil leguas de viaje submarino reprend, dans ses représentations, les illustrations originales de Edouard Riou et Alphonse de Neuville, leur donnant des couleurs dès plus chaleureuses : sur les 118 dessins du roman, 36 seront pris pour modèle. Au verso de chaque carton figurait un petit texte, celui-ci résumant l'action se déroulant autour de la scène illustrée, et un peu au-delà. Bien évidemment, comme la Maison Amatller le fit également avec De la Terre à la Lune / De la Tierra a la Luna, l'histoire était ici exposée en 36 tableaux, ce qui était relativement peu pour retranscrire toute la richesse du roman. Toutefois, cela suffisait à l'évoquer. De même, cela permettait déjà, à l'enfant collectionneur, de découvrir un univers pouvant l'amener à embarquer, un peu plus tard, dans le véritable ouvrage de Jules Verne. Hélas, pour l'heure, nous n'avons pas, n'y le nom de l'illustrateur, ni celui qui signa les courts résumés au dos des images. Tel le chocolat Lloveras, Amattler puisera dans les grands classiques, et ces deux grandes marques auront en commun la diffusion de plusieurs oeuvres, notamment celles de Jules Verne ici commentée, ou encore L'ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche / El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha de Miguel de Cervantes. Ce grand classique de la littérature espagnole bénéficiera chez Amatller de bien plus de tableaux que l'oeuvre de Jules Verne, puisque 80 images conteront ce récit magnifiquement illustré par José Segrelles Albert (1885-1969). Contrairement à la série de vignettes concernant l'oeuvre de Cervantes, nous n'avons pas retrouvé la trace d'un album pouvant recevoir les images de Veinte mil leguas de viaje submarino. Si un tel album exista, il devait être comme celui sur Don Quijote, c'est à dire conçu de manière à pouvoir insérer les images dans des emplacements découpés sur les pages, comme pour des albums de photographies (les images produites pour le chocolat Amattler n'étant pas autocollantes). A cet égard, le papier cartonné utilisé par l'éditeur barcelonais Juan Barguño était de bonne qualité, les couleurs ayant encore un très bel aspect après plus de 60 ans d'existence. Il semble que cette production vernienne connut une seconde édition par les Ediciones Barsal (Barguño & Salvat, S.L.) dans une collection nommée Cromos Recreativos, dans la section Viajes y Aventuras, n°7. De la Terre à la Lune / De la Tierra a la Luna y serra également éditée avec le n°9. Vous pouvez découvrir cette série d'image, grace à un internaute espagnol. Celui-ci a en effet réunit sur un site plusieurs séries de ce genre produites pour le Chocolat Amattler. Il présente même la série concernant De la Terre à la Lune / De la Tierra a la Luna. En cliquant sur chaque image, le texte correspondant à celle-ci apparaît dans un petit cadre. Parmi sa collection, se trouve même une série de vignettes intitulée La guerra del porvenir semblant s'inspirer de l'oeuvre d'Albert Robida, La guerre au Vingtième Siècle. Les images illustrant notre galerie en sont extraites. Voici donc la page concernant la série Veinte mil leguas de viaje submarino ainsi que la page d'accès principal au site : http://cromos.rogerfm.net/ Pour une autre visualisation complète de cette série, voici la Galerie publique d'Esteban, de l'île espagnole de Tarifa, dans le Détroit de Gibraltar. Jacques Romero, 10/2009 Galerie       
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