|
|
 | 20 000 Lieues Sous les Mers (Jacques Laroche, Jean Bélanger, 1999) |
 | titre original : | 20 000 Lieues Sous les Mers | type : | pièce de théâtre | année : | 1999 | pays : | Canada | mise en scène : | Jean Bélanger | auteur : | Jacques Laroche | musiques : | Jean-Marc Saumier | direction artistique : | Marie-Claude Pelletier, Marie-Josée Houde, Sharon Scott, Anne Henry (régie) | interprètes : | Sylvio-Manuel Arriola (Nemo / Farragut), France LaRochelle (Aronnax), Yves Amyot (Ned Land) | producteur : | Théâtre de la Petite Marée (Bonaventure, en Gaspésie) | site web : | http://www.theatredelapetitemaree.com/ |
|
Après cinq créations originales (1994-98), le Théâtre de la Petite Marée, né en 1994, et vivant pendant la saison estivale, va se diriger vers l'adaptation de grands classiques, comme Le Petit Prince (2000), Moby Dick (2001) ou Tom Sawyer (2002). Cela débutera avec l'adaptation de 20 000 Lieues Sous les Mers en 1999. Pour cette dernière, certaines libertés seront prises sous l'écrit de Jacques Laroche, co-fondateur de la Petite Marée avec Jean Bélanger (ce dernier à récemment adapté, les pieds dans la neige, Agaguk de Yves Thériault), comme celle de faire jouer le rôle du professeur à la comédienne France LaRochelle. De même, l'opposition entre le capitaine et le harponneur est plus appuyée, et de ce fait une partie du sujet concernant la protection du milieu marin y est aussi plus développée. Le journaliste Jean Saint-Hilaire, du quotidien québécois Le Matin, comparait alors le Nemo interprété par Sylvio-Manuel Arriola comme tout droit sorti du Frankenstein de Mary Shelley, et suggérait que cette adaptation, tout en jouant sur le fantastique, conservait une certaine imagerie issue de l'imaginaire de l'époque.
Cette petite scène située dans le Préau du Camping municipale Beaubassin de la ville de Bonaventure, et pouvant recevoir quelques 90 personnes, joue avec le théâtre classique, mais également avec diverses autres formes d'expressions scéniques comme les ombres chinoises ou autres marionnettes. 20 000 Lieues Sous les Mers n'y fera pas exception, le metteur en scène usant notamment d'un rétroprojecteur avec acétates pour y animer quelques personnages. De même, il utilisera quatre projecteurs de ce genre pour évoquer les paysages marins dans lesquels baignent le Nautilus. Les eaux de la Baie des Chaleurs ont sans doute eu une certaine influence sur les choix artistiques de cette compagnie, car plusieurs pièces auront, comme celle adaptant Verne, l'océan pour décor, telle Le continent englouti (évoquant l'Atlantide bien évidemment), L'île de Robinson, Une nuit en mer (d'après Le vieil homme et la mer de Ernest Hemingway), ou encore tout récemment La Tempête d'après Shakespeare. L'aventure vernienne se terminera d'ailleurs, non pas dans le fameux maelström au large des côtes norvégiennes, mais bien à quelques lieues de là, dans la Baie des Chaleurs donnant sur le Golfe du Saint-Laurent, la fin du Nautilus se liant aux célèbres légendes gaspésiennes du Rocher-Percé baignant à l'extrême pointe de la péninsule, si l'on excepte les Iles de la Madeleine...
Jacques Romero, 09/2009
|
|
|