20.000 leghe sotto i mari (1957)


20.000 leghe sotto i mari (1957)
titre original :20.000 leghe sotto i mari
type :album d'images autocollantes, 15 pages
année :1957
pays :Italie
production :Maronese (Florence)


A propos de cette œuvre

Cet album d'images propose, dans un format à l'italienne, une courte adaptation des aventures du capitaine Nemo. Les onze pages dédiées au récit sont illustrées par cent soixante-trois vignettes autocollantes. Les dessins, figurant sur ces dernières, accompagnent ainsi un texte concentré résumant les principaux évènements du roman. Une première page est entièrement dédiée à la présentation graphique des personnages principaux et secondaires (pour ces derniers, certains n'apparaissent pas dans le roman). Le Nautilus, considéré tel un être vivant, et de ce fait comme l'un des protagonistes du roman, y a sa place auprès de son capitaine. Même si cet album n'a pas de filiation avec le film produit par Walt Disney et projeté au cinéma, en Italie, à partir de septembre 1955, la représentation du submersible a toutefois subi l'influence de l'ouvrage conçu par Harper Goff, pour le long-métrage réalisé par Richard Fleischer. Quant au monstre marin, il se différencie fortement du calmar géant cinématographique, puisqu'ici il s'agit clairement, comme indiquée et dessinée, d'une pieuvre (piovra, mot italien créé à partir du mot français pieuvre, remplaçant le terme de poulpe et utilisé pour la première fois, en 1865, par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer). A cet égard. Jules Verne lui-même fait quelque approximation dans le chapitre XVIII de la seconde partie intitulé sobrement Poulpes (approximation du au fait que ces animaux étaient relativement peu étudiés alors). En effet, tout en évoquant l'attaque des poulpes, il utilise également le terme de calmar, alors que cet animal, même s'il appartient à la même famille, se distingue sensiblement du poulpe. Si l'on en juge par la description du romancier n'évoquant que huit tentacules (le calmar possède huit tentacules et deux longs bras munis de crochets), et le premier dessin d'Alphonse de Neuville et d'Edouard Riou s'y rapportant, Verne présente bien des poulpes (toutefois, le troisième dessin original représentant l'animal, nous montre un calmar, puisque l'on y distingue les deux longs bras). Le fait de mentionner également pour les poulpes, une autre espèce de céphalopode - le calmar, induit le lecteur en erreur, et l'imagination faisant le reste, et les adaptations de même, poulpe ou calmar finissent par se valoir pour ne faire dans les esprits, plus qu'un monstre des abysses, tel le kraken (dont l'origine provient de témoignages à la vue de grands calmars).
L'album se termine sur un sujet fort différent : quelques pages y étant consacrées à la sécurité routière et l'éducation du code de la route. Le principe des vignettes est identique, et avec ce sujet supplémentaire (sans doute présent sur les différents volumes de cette collection), l'album totalise cent quatre-vingt-seize autocollants.

Trois ans plus tôt, en Italie, toujours pour Vingt mille lieues sous les mers, un album de ce genre fut publié par l'éditeur V.A.V (Vérone). Il s'agissait tout simplement d'un livret et d'une collection d'autocollants à l'effigie de la version cinématographique produite cette année-là par Walt Disney. Les vignettes étaient illustrées par des photographies extraites du long-métrage. Dans le même temps, une version brésilienne de cet album titrée 20.000 léguas submarinas (240 autocollants, 32 pages) fut éditée par Vecchi Ltda (Rio de Janeiro). On peut voir cet album dans les liens ci-dessous.

Jacques Romero, 07/2009

Galerie d'images : Les planches ci-dessous sont extraites du site du Professeur Umberto Bartocci, Historien en Science. Elles sont issues de sa collection personnelle, dans la section Museo Virtuale Della Figurina Nous le remercions, outre de nous permettre d'utiliser ses images, de nous avoir aimablement précisé que sur cet album ne figurait aucun nom, que cela soit pour le dessinateur ou l'auteur.

Le Professeur Umberto Bartocci a notamment écrit sur Ettore Majorana. Ce célèbre physicien sicilien a disparu mystérieusement dans la nuit du 27 au 28 mars 1938, lors d'une traversée entre Palerme et Naples, sans laisser le moindre indice sur sa disparition qui permettrait d'émettre sur celle-ci, une hypothèse plus plausible qu'une autre. Dans son livre La Disparition de Majorana : une affaire d'État ?, Umberto Bartocci suggère que le scientifique, dont on a suspecté qu'il aurait eu un certain attrait pour l'Allemagne et le mouvement nazie, suite à son voyage à Leipzig en 1933 où il rencontra le physicien Werner Heisenberg, aurait été enlevé par des agents d'Hitler, où que les services secrets des États-Unis auraient pu être responsable de son évaporation. Chose amusante, du moins pour l'auteur de ces lignes qui se contente de peu, l'étude actuelle qui poursuit l'un des travaux majeurs du physicien, à savoir la théorie symétrique de l’électron et du positron, a du pour ce faire, concevoir le détecteur ainsi nommée : NEMO (Neutrino Ettore Majorana Observatory).

Sur cette base, et ceci est de l'humour, nous pourrions émettre une énième nouvelle hypothèse des plus loufoques quant à l'évaporation dimensionnelle d'Ettore Majorana. En effet, celui-ci avait peut-être prévu qu'un jour, ses travaux repris, porteraient le nom ne désignant personne, même s'il le désignait tout de même. Peut-être cela lui a-t-il donné l'idée de disparaître, tout en supposant que quelques années plus tard, la solution sur sa disparition prendrait la forme des quatre lettres. On peut donc s'amuser à s'imaginer que Majorana, dont l'esprit était quelque peu torturé, est peut-être allé rejoindre un autre esprit n'en pouvant plus de l'humanité. De la sorte, au cours de la traversée entre Palerme et Naples, un submersible aurait accueillit à son bord, en toute discrétion, l'un des passagers du paquebot poste faisant la traversée. C'est ainsi que le capitaine Nemo aurait offert l'hospitalité à Majorana. Ce dernier, qui avait certainement peur de la finalité d'une partie de ses travaux, a peut-être pu se rendre compte de celle-ci quelques années plus tard, si toutefois quelque poulpe ou calmar géant ne l'eût point pris pour proie auparavant.


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