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A propos de cette œuvreLa collection très illustrée La Scala d'Oro, créée tout au début des années 30, et devenant au cours de cette décennie une référence dans le paysage éditorial s'adressant aux enfants, aura soin d'apporter à la jeunesse italienne, les grands classiques de la littérature juvénile. Cette collection se présentait sous la forme de 8 séries, couvrant chacune un âge allant de 6 à 13 ans. Un ouvrage sera même consacré au fascisme, expliquant celui-ci dans le contexte d'alors. Bien évidemment, de par sa forme, il ne sera pas réédité après-guerre.Le roman de Jules Verne est ici adapté pour les jeunes lecteurs italiens, à partir de 12 ans, comme indiqué par l'éditeur. Le texte, réécrit par l'auteure pour la jeunesse et musicologue Maria Tibaldi Chiesa (''1886-1958''), fille du républicain et antifasciste Eugenio Chiesa (1863-1963), est accompagné de nombreuses illustrations de Guido Moroni-Celsi (1885-1962). Ce dessinateur illustra également pour Jules Verne, dans cette même collection et avec de même Maria Tibaldi Chiesa, les romans I figli del Capitano Grant / Les enfants du capitaine Grant (en 1932) et L'isola misteriosa / L'île mystérieuse (en 1935). Parmi les nombreuses bandes dessinées qu'il réalisa, il adapta quelques récits d'Emilio Salgeri, autre écrivain tout aussi populaire de l'autre coté des Alpes que Verne lui-même. Hélas, le dessinateur de ces Voyages Extraordinaires rejoignit le camp des fascistes pendant le second conflit mondial. Sa carrière, ensuite, semble en avoir subit quelques conséquences. Après plusieurs rééditions (1947, 1952...), l'ouvrage est à nouveau édité à la fin des années 50 (série VII, n°4, 1959), comme les deux autres titres de Jules Verne de cette collection, mais avec un grand changement. En effet, les dessins de Guido Moroni-Celsi furent remplacés par ceux de Sergio Toppi qui débutait alors. Ce dernier œuvrait à cette époque au sein du studio d'animation des frères Pagot, créateurs notamment du célèbre Caliméro. Puis, il deviendra l'un des plus grands chamans de la bande dessinée italienne, tels Dino Battaglia et Hugo Pratt qu'il côtoya. En dehors de quelques travaux commandés par Larousse, Sergio Toppi est édité en France, de façon régulière, depuis le milieu des années 90 par l'éditeur Mosquito. Parmi ses œuvres personnelles et imposantes, on peut citer les séries Le collectionneur et Sharaz-De, ou des titres comme Le trésor de Cibola ou Le dossier Kokombo. Il a dessiné également l'adaptation de Robinson Crusoé pour Il Giornalino, éditeur italien qui a publié les transpositions verniennes de Claudio Nizzi et Franco Caprioli, et de Roudolph et Renato Polese. Dans cette collection La Scala d'Oro, outre les romans de Verne, Sergio Toppi dessina Il Corsaro Rosso / Le corsaire rouge et L'Ultimo dei Mohicani / Le dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper, ou encore Moby Dick d'Hermann Melville. Ses illustrations présentées en 4 couleurs en bichromie, y étaient d'une très grande puissance évocatrice. La force de son trait s'accordait à merveille avec les différentes aventures qu'il illustrait alors. De même, une certaine rudesse dans son style se mêlait admirablement avec les différents personnages hauts en couleur et lieux lointains (vue d'Occident) représentés sur ses planches. Ainsi Vingt mille lieues sous les mers bénéficia de la vision de ce grand dessinateur. La main, qui plus tard donnera forme et vie à toute une géographie d'un monde au travers d'une certaine spiritualité chamanique, insufflait déjà auprès du capitaine Nemo, un peu de sa magie créatrice. On notera le soin apporté au choix des titres de Jules Verne, dans le cadre de cette collection, celle-ci publiant les romans formant une trilogie de par les liens qui les unissent. Jacques Romero, 06/2009 Galerie d'images : Dessins de Sergio Toppi pour la nouvelle édition de 1959 Images extraites de mieilibri.it site internet italien proposant à la vente un grand nombre d'ouvrages. Galerie      
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