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 | Monumento a Julio Verne (José Morales, 2005) |
 | | titre original : | Monumento a Julio Verne | | type : | sculpture | | année : | 2005 | | pays : | Espagne | | réalisation : | José Morales | | auteur : | José Morales | | producteur : | Municipalité de Vigo, Association des Femmes Entrepreneuses de Pontevedra | | site web : | http://hoxe.vigo.org/movemonos/e_verne.php?lang=cas |
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Dans la baie de Vigo, le 17 octobre 2005, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la mort de Jules Verne, une statut représentant le romancier fut inaugurée. Elle se situe précisément à Vigo, dans les jardins de Montero Rios, entre le Real Club Nautico et le bâtiment administratif qui lui fait face. José Morales (1961-), son sculpteur, a installé l’auteur des Voyages extraordinaires dans une position assise, sur un calmer géant dont on ne voit que les membres tentaculaires s’étalant sur quelques quatre mètres. Quatre, c’est aussi le nombre d’appendices se dévoilant, alors que le calmar ou le poulpe en possède huit. Cette restriction morphologique fut peut-être imposée à l’artiste, à cause de la mise en place de la sculpture qu’il voulait y joindre. Cette dernière peut donner, par ailleurs, le sentiment de voir le romancier comme étant lui-même une sorte de céphalopode géant ayant déployé son art dans toutes les directions du globe.
De la sorte, pour honorer sa mémoire, le romancier de bronze est associé à un élément des plus marquants de l’un de ses romans les plus populaires. Ce même roman qui avait justement mis en relief la fameuse Bataille de Rande, plus couramment nommée Bataille de la baie de Vigo qui se déroula plus au nord, près de l’île de San Simón. Ainsi, comme la précédente œuvre sculpturale inaugurée un an auparavant près de Redondela, celle-ci fait écho de sa présence en ce lieu, en résonnance avec le chapitre de Vingt mille lieues sous les mers mettant en relief la bataille navale s’étant déroulée en cette baie (seconde partie, chapitre 8 : La baie de Vigo). Ce nouveau monument rend également hommage aux visites de Jules Verne qui avait séjourné quelques jours à Vigo, en 1878 puis 1884, alors qu’il voyageait dans son yacht, le Saint-Michel III : son second séjour ayant été toutefois imposé par quelques problèmes mécaniques à bord du bateau.
On doit cette sculpture à l’Association des Femmes Entrepreneuses de Pontevedra (ville se situant plus au nord, et donnant son nom à la Province et à la baie jouxtant celle de Vigo), ainsi qu‘à Corina Porro Martinez, maire de Vigo (2003-2007). Comme pour le monument conçu par Ramón Lastra et Sérgio Portela, sur la plaque commémorative Jules Verne y est écrit Julio Verne, en castillan (langue officielle espagnole), alors qu’il aurait été appréciable pour les natifs de l’y voir figuré sous la dénomination Xulio Verne, dans le dialecte régional, en galicien. Toutefois, une autre plaque expliquant la présence de cet ouvrage met en avant la langue galicienne (avec le même texte également traduit en castillan et en anglais). Cependant, on regrettera un certain manque de sérieux pour un telle œuvre officielle, cette plaque indiquant la venue de Jules Verne à Vigo en 1787, alors qu’à cette date, l’écrivain n’était pas encore né.
On peut encore rencontrer en Espagne, un hommage à Jules Verne. En effet, sur l’île de Formentera, un monolithe de pierre orné d’une plaque de métal où il apparait en relief, lui est dédié depuis 1975. Cette grande stèle se situe à coté du phare de La Mola, renvoyant au roman Hector Servadac écrit par Jules Verne en 1877. Dans ce voyage extraordinaire, le personnage de l’astronome Palmyrin Rosette vit au début de cette aventure dans un observatoire ressemblant fortement, et pour cause, à celui qui fut installé en cette région des Baléares, lors de l‘expédition du Bureau des Longitudes effectuée en 1806-1808 par François Arago et Jean-Baptiste Biot. Le phare de La Mola y est également évoqué.
On notera encore que l’artiste musicien Carlos Nuñez, originaire de Vigo, à lui aussi rendu hommage au passage du capitaine Nemo en sa ville natale, cela avec la chanson Capitan Nemo que nous avons déjà évoquée sur ce site.
Jacques Romero, 05/2009
Photos © Javier Albertos Benayas
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