pièce de théâtre

Les chemins oubliés ou le temps d’un songe (Claude Brumachon, Benjamin Lamarche, 2000)


Les chemins oubliés ou le temps d’un songe (Claude Brumachon, Benjamin Lamarche, 2000)
titre original :Les chemins oubliés ou le temps d’un songe
type :danse, 60 min.
année :2000
pays :France
mise en scène :Claude Brumachon, Benjamin Lamarche
auteur :Claude Brumachon
musiques :Bruno Billaudeau
interprètes :Vincent Blanc, Claude Brumachon, Jean-Marc Bocchi, Oriana Cifras
producteur :Centre Chorégraphique National de Nantes
site web :http://www.ccnn-brumachonlamarche.com/frameset.htm


A propos de cette œuvre

« Les Chemins oubliés sont ceux d’un rêve, de l’imaginaire, les chemins que l’on prend quand on a le temps et que l’on refuse les chemins trop codés. Jules Verne fait partie de ces Hommes qui ont pris ce temps-là, le temps d’un songe ; car la vie est un songe. Il est entré dans un univers où tout est possible sans se soucier de l’apesanteur, de la lave, des eaux et des monstres, angoisses de notre enfance. Cet univers me séduit ; c’est donc pour lui que j’ai eu envie de créer Les Chemins oubliés. Il fut un temps où l’homme courrait moins, était moins occupé à combler les vides. À cheval ou à pied, il prenait plus le temps de regarder la nature. Les Chemins oubliés sont un hymne à la nature ». Claude Brumachon

Les chemins oubliés évoquent également ceux que l’on a pris à une époque révolue, celle de la jeunesse peut-être, et sur lesquels les pas n’ont point foulé le sol depuis longtemps. C’est un peu de cela aussi que suggère le titre de ce ballet mis en perspective par Claude Brumachon, qui signait là, pour la première fois, une œuvre qui se voulait partager avec son public habituel, mais également avec celui de la jeunesse (il fera de même avec Histoire d’Argan le visionnaire). Ainsi, pour toucher à la fois enfants et adultes, revenir sur l’une des figures de la littérature qui s’adressait autant à la jeunesse, qu’à ceux qui l’avaient quitté, était des plus naturels. De ce fait, Jules Verne était tout désigné.
Les chemins oubliés sont aussi les possibles voies encore à suivre, à prendre en prenant le temps de les emprunter. De la sorte, les récits de Jules Verne prenant ici forme dans la gestuelle de la danse, sont comme de multiples passages à explorer, où l’observation de la nature, n’est pas encore dénaturée par la course excessive du temps. Cette poursuite née de nos sociétés contemporaines dont chaque espace de ce précieux temps qui s’écoule, s’écroule sous le poids de la productivité.

Claude Brumachon confronte ici la matière et les éléments naturels issus des œuvres verniennes (et de citer l’air, le feu, la terre, l’eau, la lave, la mer, l’ouragan, le charbon, la neige, la glace, le bois...), à celle des danseurs dont l’art qu’ils déploient est leur propre matière, celle de leur corps qui est celui de leur art, intrinsèquement liés.

Le décor dans lequel les huit danseurs se meuvent est celui d’une bibliothèque dans le style du dix-neuvième siècle. De ce lieu où une multitude d’univers se côtoient, univers parallèles tout autant que les étagères sur lesquels ils reposent, trois protagonistes verniens, à l’image d’un professeur, de l’apprenti et d’une jeune fille, ouvrent quelques ouvrages de l’auteur des Voyages extraordinaires, laissant échapper de ceux-ci, des personnages s’extrayant de leur fictive existence, pour s’installer un temps dans notre réalité. Mais n’est-ce pas plutôt le spectateur qui, témoin de cette chorégraphie, se plonge dans cet imaginaire littéraire porté par les corps. L’espace scénique devient ainsi, un moment, le lieu où l’imaginaire côtoie la fictive mise en scène dont la chorégraphie est elle, bien réelle, à moins qu’elle ne soit qu’un songe issue de l’esprit de Claude Brumachon.
L’identité des personnages caractérisée par la chorégraphie sera également appuyée par différents masques créés par Francis Debeyre, spécialiste en cet art, et également dans celui de la marionnette.

De la sorte, ce seront plusieurs œuvres verniennes qui s’arracheront à leur ouvrage où elles reposent. Il sera ainsi représenté sur scènes des personnages des romans Voyage au centre de la terre, Les enfants du capitaine Grant et Vingt mille lieues sous les mers. Tout comme le récit mettant en scène le capitaine Nemo et les merveilles du monde sous-marin, ou celles encore des étendues sud-américaines, australiennes et des profondeurs terrestres, Claude Brumachon offre au travers de cette chorégraphie, une ode à la nature.



Quelques représentations

Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes
7 et 8 novembre 2000 (première)

Maison de la Danse - Lyon - Direction : Guy Darmet
18 au 22 Septembre 2001

Château Rouge de Genève
13 octobre 2001 à 19 h 30

Centre Culturel André Malraux – Scène National de Vandoeuvre-Lès-Nancy
Jeudi 15 Novembre 2001 à 20 H 30
Vendredi 16 Novembre 2001 à 14 H 30 (scolaire)
Vendredi 16 Novembre 2001 à 20 H 30


Salle du Cratère, Saint-Arnoult-en-Yvelines
21 et 22 Janvier 2008



Les artistes

Interprètes : Vincent Blanc, Claude Brumachon, Jean-Marc Bocchi, Oriana Cifras, Benjamin Lamarche, José Olavarria, Véronique Redoux, Gaëtan Viau et en alternance Ernest Mandap Auteur : Claude Brumachon
Mise en scène et chorégraphie : Claude Brumachon, Benjamin Lamarche
Musique : Bruno Billaudeau
Lumières : Olivier Tessier
Masques : Francis Debeyre
Maquillage : Carole Anquetil
Costumes : Martine Ritz
Assistée de : Caroline Audrain
Décor - conception : Jean-Jacques Brumachon
Décor - peinture : Cléo Cheval, Stéphane Pich
Décor - accessoires : Manfred Schafer
Décor - réalisation : Atelier technique de la MCLA
Production : Centre Chorégraphique National de Nantes, Théâtre de Brasse, Palais des Congrès et de la Culture du Mans, Sémaphore de Cébazat avec le soutien du Prisme – Centre de Développement Artistique de Saint-Quentin en Yvelines

Jacques Romero, 10/2008

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