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Johnny Bravo – 20,000 leagues over my head (Kirk Tingblad, 2000)


Johnny Bravo – 20,000 leagues over my head (Kirk Tingblad, 2000)
titre original :Johnny Bravo – 20,000 leagues over my head
type :série TV (animation)
année :2000
pays :États-Unis
réalisation :Kirk Tingblad
scénario / adaptation :Gene Grillo, Jed Spingarn
direction artistique :Lynell H. Forestall
interprètes :Jeff Bennett (Johnny Bravo), Katherine Soucie (Debbie Nemo), Brenda Vaccaro (Bunny Bravo)
producteur :Gary Hartle, Jed Spingarn
studio :Cartoon Network Studios, Hanna-Barbera Studios


A propos de cette œuvre

Johnny Bravo (1997-2004) : 20,000 Leagues over my Head (17 novembre 2000, Cartoon Network)

Le héros de cette aventure, et de la série qui lui est consacrée, est un personnage dont l’un des principaux intérêts dans la vie se situe sur sa tête, à savoir sa chevelure dont il prend soin, comme si elle était le centre du monde. Mais au delà de celle-ci, c’est toute sa personnalité qui est centrée sur lui-même et son corps d’athlète. Ainsi, une grande partie des gags seront créés autour de son égocentrisme et de son narcissisme, cela mêlé également aux bévues qu’il produit régulièrement.

Cette troisième histoire composant le quarante quatrième épisode de Johnny Bravo (chaque épisode présente trois histoires, excepté pour la dernière saison) commence avec une référence fort éloignée de l’oeuvre qu’elle mettra en scène, si ce n’est qu’elles ont toutefois en commun l’élément marin. Ainsi l’on découvre Johnny reposant sur son canapé, et regardant à la télévision, le dessin animé Clam League 9000. On reconnaîtra dans celui-ci une parodie de la série d’animation japonaise Pokemon dont les fameuses Poké Ball sont ici remplacées par des palourdes. Les deux personnages se faisant face sont encore une autre référence à l’animation japonaise, cette fois-ci envers la série Dragon Ball Z, avec des protagonistes ressemblant pour l’un à Son Goku, et pour l’autre à Végéta. Passé cette scène, puis celle où la mère de Johnny intervient au milieu d’une montagne de palourdes encombrant le salon, notre héros part à la recherche de nouveaux mollusques du même genre pour compléter sa collection. On le retrouve au bord de l’océan où il se laisse emporter par une grande vague. Dans les profondeurs, il découvre une colonie de ces clams qu’il recherche. Mais alors qu’il s’apprête à les cueillir, un gigantesque coquillage le surprend. Il s’enfuie, pensant avoir à faire à la génitrice des palourdes. Mais il s’agit en fait d’un submersible qui l’aspire tel un déchet sous-marin. Il sera ainsi accueillit à bord par le maître des lieux, où plutôt la maîtresse du bâtiment, la capitaine Debbie Nemo, une biologiste dont le désir est de protéger les océans de la pollution et de la pêche outrancière. De la sorte, ce dessin animé souligne l’aspect écologique et environnemental du roman de Jules Verne, où celui-ci évoqua notamment, à quelque reprise, les excès de la chasse à la baleine.
Une fois n’est pas coutume, le Nautilus porte admirablement son nom (même s’il n’y est pas prononcé), le submersible ayant justement ici la forme du Nautile dont il emprunte sa dénomination. Si le sous-marin a pris quelque rondeur, il n’est pas le seul, son capitaine n’étant pas un homme, mais une séduisante femme à la chevelure blonde. Tout d’abord celle-ci est hostile à la présence de l’intrus. Elle appelle ses ‘‘chiens de garde’’, Rex et Daisy (peut-être une référence au groupe pop Rex Daisy), deux crabes géants, en écho à celui que l’on rencontre dans L’île mystérieuse de Cy Endfield. Johnny essaie de leur échapper et prouve encore une fois son narcissisme. Il accompagne le geste à la parole, et dit aux crabes qu’il ne serait pas bon à manger, tout en voulant le prouver en se léchant le bras. Mais il ne pourra éviter de dire que cela n’a pas si mauvais goût. Il accepte toutefois d’aider Debbie Nemo. Grace à lui et sa maladresse, il contrecarre une pêche à grand filet. Toutefois, après cette bonne action, il polluera l’océan en s’administrant du gel sur ses cheveux. Puis, pour finir en beauté, il mettra en colère un calmar géant, lui ayant enlevé son œuf en se méprenant sur la nature de ce dernier. Ce sera ainsi l’occasion de voir un œuf de calmar, qui est plus exactement une masse globulaire de quelques 100 000 œufs protégés par une enveloppe gélatineuse. Celle-ci y est représentée au sortir de l’eau de façon consistante, assez pour que Johnny s’y accoude, avec cependant une activité organique qui s’organise à son ‘‘sommet’’, représentant sans doute les larves commençant de s’y extraire.

Cette série d’animation fut créée en 1995 par Van Partible (de son vrai nom Efram Giovanni Bravo Partible, né à Manille en 1971), enseignant actuellement l’animation à Los Angeles (Californie), au sein de l’Université catholique Loyola Marymount University, où il fit justement ses études jusqu’à l’obtention de son diplôme en 1993. L’épisode qui fait l’objet de cet article était réalisé par Kirk Tingblad. Il avait précédemment participé au film Space Jam, et œuvré à la réalisation et l’animation sur quelques épisodes d’une série tout aussi déjantée, celle de Pinky and the brain connue dans l’hexagone sous le titre de Minus et Cortex (1995-98), deux personnages délirants qui ont fait leur début dans la tout aussi délirante série Animaniacs. Depuis, il a occupé le poste de directeur de l’animation sur, en autre, la série La Ligue des justiciers (2001-06). Quant aux scénaristes, Gene Grillo et Jed Spingarn, ils ont par la suite écrit de bien amusantes aventures pour la série Jimmy Neutron, ainsi que pour plusieurs téléfilms mettant en scène ce petit génie en herbe et de synthèse.
Qu’une telle production fasse référence à Vingt mille lieues sous les mers n’est pas surprenant, ce programme étant comme quelques autres dans son genre, tels parmi les plus célèbres Les Simpsons, construit au delà de son originalité, avec une diversité d’inspiration et de sources télévisuelles, cinématographiques, ou encore littéraires. Ce que Vingt mille lieues sous les mers est tout à la fois. Comme Les Simpsons également, un grand nombre de personnalités du cinéma ou plus généralement du milieu du show bizness prêteront leur voix à des personnages. A cet effet, on soulignera que Debbie Nemo était ici interprétée par Kath Soucie, une des plus grandes actrices actuelles dans le domaine du doublage américain, et plus particulièrement dans celui de l’animation, et incidemment du jeu vidéo.

Jacques Romero, 04/2008


Galerie

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