roman

Monsieur Nemo et l’éternité (Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias, 2005)


Monsieur Nemo et l’éternité (Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias, 2005)
titre original :Monsieur Nemo et l’éternité
type :roman, 2 tomes, 341 p. / 366 p.
année :2005
pays :France
auteur :Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias
éditions :Fleuve Noir


A propos de cette œuvre

Cet œuvre littéraire n’est pas une adaptation du roman de Jules Verne, mais elle s’approprie le personnage du capitaine Nemo, l’insérant dans des faits historiques réels imbriqués dans un récit fantastique, et donnant à ce personnage une dimension surnaturelle. Cela est tel que le scénariste lui-même à l’origine de cette histoire aurait ‘‘rencontré’’ Nemo...

Ce roman se composant des volumes L’Aiglon à deux têtes (Tome 1) et La Dame Blanche (Tome 2) devait se poursuivre avec un certain nombre de tomes prévus, mais hélas une mésentente entre le scénariste de bande dessinée Patrick Cothias et le romancier de science-fiction Jean-Marc Ligny mit un terme à cette aventure. Cette brouille semble avoir été provoquée par Jacques Glénat qui quelques années auparavant avait refusé non pas le projet de Cothias sous forme dessinée, mais la manière dont voulait le développer le scénariste. Cependant deux mois après la sortie des romans, l’éditeur fit valoir ses premiers droits pour cette exploitation. Cothias récupéra son œuvre à son seul nom, mais le Fleuve Noir avait entre temps abandonné le titre pour éviter toute problématique. Ainsi le 3ème volet qui avait déjà été écrit par Cothias et Ligny ne fut pas publié.
Aussi surprenant que cela puisse être, un nouveau roman a été écrit sur la base de ces deux premiers pour permettre à Cothias de reprendre l’aventure avec un nouvel éditeur. Jean-Marc Ligny ne semble pas être tout à fait d’accord avec cette version des faits, imputant à Cothias une part de responsabilité dans la gestion des droits de cette oeuvre. Ce premier nouveau volume (279 p., 2006) paru sous le titre Monsieur NEMO et l’éternité est écrit en collaboration avec le romancier Patrice Ordas aux éditions Passavent, maison ou plutôt bateau comme ils se plaisent à le dire qu’ils ont créé pour l’occasion. A cette heure les tomes 2, 3 et 4 sont écrits, et l’aventure devrait se poursuivre avec peut-être une trentaine de volumes. Il est tout de même regrettable que cette histoire n’ait pu se poursuivre comme elle aurait due. Espérons qu’avec ce nouveau lancement la série trouve sa conclusion.

Nous reviendrons ultérieurement sur la nouvelle publication de cette aventure.

Jacques Romero, 09/2007

Quatrième de couverture pour la série (Fleuve Noir)

À travers trois siècles d’Histoire, cette série décrit la naissance d’un démiurge, d’un homme de l’ombre nommé François Nemo. Issu du dédoublement de la personnalité schizophrénique de l’Aiglon, fils de Napoléon, Nemo a la faculté de “voyager“ et de “voir l’invisible’’. Il acquiert son autonomie à la mort (simulée) de l’Aiglon… Très tôt, il découvre l’existence d’entités maléfiques protéiformes, affamées de souffrance humaine et qui s’ingénient à la provoquer par tous les moyens (guerres, fléaux, massacres, holocaustes…), recrutant des agents parmi divers personnages historiques. Humaniste et plus qu’humain, Nemo se fera un devoir de les combattre et de contrer leurs manigances, allant pour cela jusqu’à s’initier à une certaine forme d’immortalité. Car la victoire de ces “forces obscure’’ pourrait amener à terme l’extinction de l’humanité ! Or Nemo doit aussi affronter un ennemi personnel : une mystérieuse Dame Blanche, spectre haineux qui a décidé de le vouer au chagrin et à la solitude, en frappant de malheur et de mort tous ses amis.… Connaître enfin ses adversaires, aidera-t-il Nemo à mieux les combattre ? Ou devra-t-il chercher une autre issue ?

Quatrième de couverture pour le Tome 1 – L’Aiglon à deux têtes (Fleuve Noir)

Où l’on assiste à la naissance douloureuse de l’Aiglon, alias « Fanfan », fils de l’empereur Napoléon 1er et de l’archiduchesse Marie-Louise de Habsbourg, sous le regard d’entités qui n’ont apparemment rien d’humain.
Où nous suivons sa croissance dorée dans les fastes de l’Empire, et où nous constatons son étrange prédisposition à ressentir les joies et les peines de son père, notamment lors de la très éprouvante campagne de Russie.
Où, tout petit déjà, Fanfan est l’objet de l’attention particulière d’un spectre livide et décharné qu’il nomme « la Dame Blanche », et où il voit, en certaines occasions dramatiques, une gigantesque baleine planer dans le ciel.
Où l’on aperçoit les créatures horribles et maléfiques qui habitent cette baleine céleste… Où nous assistons à la première abdication de l’Aigle, à son vol « de clocher en clocher » et son retour durant Cent Jours, puis à son exil définitif dans l’île lointaine de Sainte-Hélène. Où l’on accompagne Fanfan et sa mère à la cour d’Autriche, au château de Schönbrunn, où le bambin – rebaptisé Franz de Reichstadt – est confié aux bons soins de son grand-père l’empereur François 1er et du futur chancelier Klemens von Metternich ; où, malgré tout, il continue de voir la Dame Blanche et cette invraisemblable « baleine dans le ciel ». Où Franz entend un beau jour, dans la cuisse creuse d’une statue foudroyée de Jupiter, la voix d’un petit garçon perdu qui l’appelle au secours ; où, après avoir longuement tergiversé, il finit par recueillir cet enfant sans nom dans l’armoire à glace de sa chambre, et décide de l’appeler François Personne.
Où nous découvrons que ce François Personne est doué de la faculté de « voyager », et d’apparaître à certaines personnes chères à son cœur : le maréchal Ney (dans sa cellule avant son exécution), Lord George Byron et Percy Bysshe Shelley (dans leur villa en Suisse) où, incidemment, l’apparition de ce petit prince inspire à Mary Shelley son Frankenstein. Où, enfin, suite à une dispute, Franz met au défi François de sortir de l’armoire…

Quatrième de couverture du Tome 2 – La Dame Blanche (Fleuve Noir)

Où nous apprenons avec surprise que Napoléon n’est pas mort à Sainte-Hélène. Où nous suivons pas à pas la croissance du jeune Victor Hugo, dont la vie sera bientôt accablée de drames, suite aux exactions meurtrières de la Dame Blanche. Où l’on relève que le débutant Alexandre Dumas est fort bien conseillé par les apparitions de François Personne, et se trouve également visité par la Dame Blanche. Où le jeune Honoré Balzac aimerait bien être aidé de la sorte, car il rate à peu près tout ce qu’il entreprend.
Où l’on est peiné de voir Shelley et Byron, qui vivent désormais en Italie, perdre un à un leurs enfants, toujours à cause de cette maudite Dame Blanche.
Où Simón Bolívar, en train de bouter sans merci les Espagnols hors d’Amérique du Sud, est bien secondé par un mystérieux conseiller, et découvre à son tour l’existence d’entités maléfiques avides de souffrance humaine.
Où l’on voit ces mêmes entités influencer d’autres acteurs des combats en cours, tels que Chateaubriand (guerre d’Espagne) ou Lord Byron (indépendance de la Grèce).
Où François Personne intervient de plus en plus dans la vie et la destinée de son alter ego l’Aiglon, alias le duc Franz de Reichstadt ; où il apprend beaucoup, en allant rencontrer les bonnes personnes ; où il tente aussi, pas toujours avec succès, de jouer un rôle dans les affaires du monde ; où, pendant ce temps, Franz grandit et tombe amoureux de la belle Sophie de Bavière…
Où nous acquérons l’affreuse conviction que la Dame Blanche, dont Franz ignore toujours l’identité et la raison d’être, s’attaque à tous ceux qu’il aime, et le condamne à la solitude. Où le chancelier Metternich soupçonne Franz de Reichstadt de s’intéresser de trop près à certaines théories révolutionnaires, et où il s’interroge sur l’existence physique de ce François Personne, qu’il fait rechercher en vain par ses agents.
Où Franz reçoit à seize ans l’héritage de son père, lequel contient un terrible secret…



Images de la galerie : Couverture 1 et 2 (Fleuve Noir, 2005) / Couverture 3 (Passavent, 2006)


Galerie

Monsieur Nemo et l’éternité (Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias, 2005) Monsieur Nemo et l’éternité (Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias, 2005) Monsieur Nemo et l’éternité (Jean-Marc Ligny, Patrick Cothias, 2005)

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