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Hai di liang wan li (Huang Yunsong, 1981)


Hai di liang wan li (Huang Yunsong, 1981)
titre original :Hai di liang wan li
type :roman graphique, 2 volumes de 125 et 130 pages
année :1981
pays :Chine
illustrations :Huang Yunsong
producteur :Zhejiang People's Fine Arts Publishing House
société :Zhejiang Publishing United Group
site web :http://www.tjrm.cn/


A propos de cette œuvre

Cette adaptation, fidèle au roman, propose de découvrir l'aventure du capitaine Nemo sous la forme de dessins accompagnés d'un texte. Chaque page des deux volumes, en format à l'italienne, est ainsi illustrée en noir et blanc. La technique usité ici donne un résultat assez proche de l'esthétisme originale des gravures des éditions Hetzel. Le texte est là pour conduire le récit mis en images, et souligner divers détails que le dessin ne peut couvrir. Les ouvrages comme celui-ci, souvent inclus dans les bandes dessinées chinoises ou considérés comme telles, sont en fait des romans graphiques, ces derniers faisant de même partis intégrantes de l'art séquentiel. Ils sont nommés plus particulièrement des lianhuantu (romans graphiques), ce qui les distingue des BD chinoises, les manhua. Celles-ci furent justement, dans les premiers temps de leur histoire, souvent exposées sous la forme de lianhuantu. C'est avec des auteurs tel Hui Guan-man (Choi Suk / Oncle Choi) que le manhua allait se rapprocher de l'art séquentiel tel qu'il est mis en pratique dans la bande dessinée actuelle la plus répandue.

On doit à l'illustrateur de ce Hai di liang wan li - Huang Yunsong - une adaptation similaire de L'île mystérieuse et du Tour du monde en 80 jours (chez le même éditeur). Hormis Jules Verne, il a repris diverses autres oeuvres occidentales, telles Tarzan (Edgar Rice Burroughs), Sherlock Holmes (Sir Arthur Conan Doyle) dont le fameux Chien des Baskerville, Robinson Crusoé (Daniel Defoe), ou encore Guerre et Paix (Tolstoï). On notera que dans la même collection est également paru en trois volumes Les enfants du capitaine Grant illustré par Chen Yanfan. Les quatre titres de Jules Verne précités (la trilogie et le tour du monde) ont été rééditées ensemble en 2006, présentant les huit volumes qu'ils composent dans un coffret de belle facture.

Cette collection édita ainsi un large panel d'adaptations allant des grands classiques chinois comme les mythiques Les Trois Royaumes (La Romance des Trois Royaumes en japonais, Luo Guanzhong) ou Le Voyage en Occident (attribué à Wu Cheng'en), aux oeuvres littéraires classiques occidentales évoquées précédemment - auxquelles on peut encore ajouter par exemple Le bossu de Notre-Dame (Victor Hugo) - tout en passant par la publication de BD comme Les aventures de Tintin et Milou. On peut avoir un aperçu d'une centaine de ces ouvrages dans leur première édition, et surtout pour ce qui nous concerne ici du second volume de Hai di liang wan li sur le site Lhh.Qiwen.Cn.

Voici également, pour situer dans le temps et l'espace cette littérature, le site officiel du Zhejiang Publishing United Group.

Petite anecdote

Bruce Lee (1940-1973), le célèbre artiste martial et acteur, fut un temps vendeur de tels ouvrages en format à l'italienne. C'était en 1950, dans le cadre de son interprétation du jeune personnage Cheung issu de la bande dessinée chinoise Xi Lu Xiang (Sai Liu Cheung / Kiddy Cheung) de Yuen Po-Wan (Yuen Biu-Wan / Yuan Bou-wan de son vrai nom Yuan Chi-tang, 1922-1995). L'adaptation de ce manhua en long-métrage était réalisée par Fung Fung (1916-2000, acteur, metteur en scène et scénariste). Le dessinateur et le metteur en scène figurèrent par ailleurs parmi les comédiens présent à l'écran.
L’ouvrage cinématographique montrait sur fond d’injustice sociale, la vie de Cheung, un enfant pauvre et orphelin, recueillit par son oncle. On pouvait justement y voir de nombreuses bandes dessinées chinoises, de petits formats, vendues par le jeune Cheung pour subvenir à ses besoins. La particularité de ce film est qu’il présente l’une des premières prestations notables de Bruce Lee alors âgé de dix ans, cela dans le rôle titre. On reconnaît déjà la gestuelle qu'il adopte alors et qu'il conservera, même si ici il n’est nulle question d’art martial (ce qui sera le cas pour tous ses films de jeunesse), ainsi que certaines de ses futures expressions prenant vie sur son visage.
Voici la page d'informations que lui consacre l'excellent site français Hong-Kong Cinémagic.

Jacques Romero, 07/2009


Galerie

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