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A propos de cette œuvreDe todas maneras...Sur le même principe que la Maison chocolatière Poulain (1) en France, l’entreprise familiale des chocolats Lloveras (2) en Espagne offrit à ses gourmands consommateurs, et comme le feront quelques autres marques, de découvrir dans ses produits, une image : en l’occurrence une vignette autocollante illustrée d’un dessin. Cette image faisait partie d’une collection que l’on pouvait rassembler et coller dans un album à commander (À partir de 1961, l’éditeur italien Panini concevra une pléiade d’albums sur ce modèle, mais sans passer par le système des plaques de chocolat). Ainsi, après avoir proposé dès 1948 de collectionner des autocollants illustrant des films d’animation de Walt Disney, les ‘‘chocolates’’ Lloveras éditèrent sous cette forme Veinte mil Leguas de Viaje Submarino / Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne dont l’album comportera 162 vignettes. Celles-ci furent composées graphiquement par Ignacio Hernandez Suñer alias Iñigo (1924-) qui, l’année suivante, en 1958, fera de même avec Viaje al centro de la Tierra / Voyage au centre de la Terre, toujours pour les chocolats Lloveras. Ce dessinateur, qui travaillera beaucoup pour les éditions Bruguera (Mari Pili y Leopoldino, Maica), retrouvera encore l’univers de Jules Verne, illustrant un peu plus tard Cinco Semanas en Globo / Cinq semaines en ballon pour les éditions D.L. (pour ce même éditeur, il travailla également sur El Conde de Montecristo et Los Tres Mosqueteros d’Alexandre Dumas, ainsi que sur le récit anonyme datant de 1554, El lazarillo de Tormes). Il fut aussi célèbre pour avoir dessiné les aventures d’El ingenioso hidalgo Don Quijote de la Mancha (Archivo de Arte, 1950) de Miguel de Cervantes Saavedra, adaptées alors pour la jeunesse par l’écrivain Sebastiá Juan Arbó (1902-1984), ainsi qu’en 1955, sous la forme des 240 autocollants pour les chocolats Lloveras. De Cervantes, il illustra encore en 1988 Rinconete y Cortadillo. Il oeuvra de même sur les Fábulas de la Fontaine / Fables de La Fontaine (1963), El Libro de la selva / Le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling (1987), ou encore sur El Decameron de Giovanni Boccaccio. L’adaptation de Veinte mil Leguas de Viaje Submarino / Vingt mille lieues sous les mers est ici représentée et condensée agréablement en 17 pages et 162 tableaux. Respectueuse de l’œuvre originale, on peut y suivre les principaux évènements du roman, à savoir la balade dans la forêt de Crespo, le passage à Vanikoro où l’on trouve les traces de La Pérouse, et l’immobilité du Nautilus lors de la traversée du détroit de Torres, jusqu’à la venue des autochtones de l’île proche du lieu d’échouage du submersible. Suivront les funérailles sous-marines, la pêche perlière et le combat contre un requin pour sauver la vie d’un pêcheur, puis la traversée de la Méditerranée, la visite de la baie de Vigo et des ruines de l’Atlantide, ainsi que la rencontre avec les baleines et leur sauvetage contre les cachalots. L’Antarctique et la mer libre du Pôle Sud (imaginée par Verne) seront également au rendez-vous, de même que l’attaque du calmar géant accompagné ici de quelques poulpes, tout cela jusqu’à la disparition du Nautilus dans l’Ombrigo del Océano. Les illustrations mettaient en avant, un peu plus que l’intérieur du Nautilus et de ses occupants, la beauté des paysages sous-marins, ainsi que les diverses espèces animales ou végétales de chaque biotope traversé. La mise en couleur des milieux naturels était particulièrement réussie, créant de chaleureuses et merveilleuses atmosphères, apportant aux jeunes lecteurs une vision autrement colorée de cette aventure. La galerie d’images ci-dessous vous présente quelques tableaux figurant au tout début de cet album. Pour l’ouvrage lui-même, nous vous en proposons l’intégralité sous le format PDF : Veinte mil Leguas de Viaje Submarino Buena lectura ! Jacques Romero, 09/2008 1. La Maison Poulain proposa à la fin du 19ème siècle, parmi déjà ses nombreuses collections, une série d’images sur Le tour du monde en 80 jours. 2. C’est en 1929 que l’entreprise Lloveras se lance dans la production du chocolat, proposant divers produits alimentaires. Si la fabrication de ces produits ne fait plus partie de ses activités, celles-ci sont toujours axées, comme depuis 1899 où cette structure fut créée, sur la conception et la fourniture d’équipements pour l’industrie du chocolat. C’est à cet égard l’une des firmes de ce genre parmi les plus importantes d’Europe. Galerie           
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